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Le Bénin réplique aux accusations du Burkina

Writer's picture: Towanou JohannesTowanou Johannes


À peine la déclaration explosive du capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, retentissait-elle que le Bénin réagissait avec force.


Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois, a rapidement pris la parole via son compte officiel Facebook pour répondre aux accusations de déstabilisation formulées par le dirigeant burkinabè.


"C'est l'hôpital qui se moque de la charité," a commencé Houngbédji, avant de détailler l'origine des attaques terroristes subies par le Bénin.


Selon lui, la majorité de ces attaques proviennent de l'autre côté des frontières avec le Burkina Faso et le Niger.


"Les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos Forces de défense et de sécurité, sont l'œuvre de gens venant de l'autre côté de nos frontières".


Pour contrer cette menace, le Bénin a mis en place une stratégie incluant la construction de petits camps militaires, appelés bases opérationnelles avancées, dans plusieurs communes frontalières.


"Cela, nous ne l'avons pas caché puisque le Président de la République lui-même en a parlé devant l’Assemblée nationale dès le 8 décembre 2022," a rappelé Houngbédji, soulignant la transparence de leur démarche.


Cependant, le porte-parole béninois a exprimé sa consternation face aux accusations du Burkina Faso, les qualifiant de tentatives de manipulation politique domestique.


"Voilà que nos frères et voisins, pour des raisons de politique domestique, s'emploient à vouloir faire de nous la source de leurs problèmes," a-t-il déploré.


Il a également dénoncé ce qu'il considère comme une tendance pernicieuse de désinformation, venant de militaires burkinabè qui connaissent pourtant bien la vocation de ces camps.


"Après le Niger, c'est au tour du Burkina-Faso d'emboucher cette trompette nauséeuse de désinformation qui alimente non le patriotisme, mais plutôt la rancœur des populations et menace à terme la coexistence pacifique des peuples," a averti Houngbédji.


Il a conclu en affirmant que "le populisme n'a qu'une seule vertu : c'est de déplacer les problèmes en faisant semblant de les régler," ajoutant que les populations finiront par réaliser qu'elles ont été abusées.


Cette escalade verbale entre le Burkina Faso et le Bénin révèle des tensions croissantes dans la région, exacerbées par des accusations mutuelles et des préoccupations sécuritaires.


La suite des événements montrera si un terrain d'entente peut être trouvé ou si la crise diplomatique s'intensifiera.

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