Le Mali, le Niger et le Burkina font une annonce fracassante

Les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Burkina Faso, le Mali et le Niger viennent de concrétiser une étape cruciale dans leur lutte contre le terrorisme. La force militaire conjointe, annoncée en mars 2023, est désormais pleinement opérationnelle, selon le ministre burkinabè de la Défense, le général Kassoum Coulibaly.

Une force sans frontières

Dans une interview accordée à Sputnik Afrique, le Général Kassoum Coulibaly, ministre burkinabè de la Défense, a confirmé que la force conjointe de l’AES est prête à intervenir à tout moment pour contrer les attaques des groupes armés terroristes dans la région.

« On a déjà mis en place la force conjointe. Et dès qu’il y a une attaque chez l’un ou chez l’autre, on peut intervenir », a-t-il déclaré, soulignant la capacité de cette force à opérer au-delà des frontières nationales sans formalités complexes.

Le ministre a également précisé que cette force fonctionne grâce à une communication fluide et à une coopération étroite entre les différents contingents militaires des trois pays.

« Un soldat ou une unité de l’armée burkinabè peut se retrouver au Mali ou au Niger sans vraiment de formalités. On communique, on coopère avec des officiers de liaison qui sont là, et ça marche ».

Une première intervention réussie

La capacité de réaction rapide de cette force a déjà été démontrée. Fin juillet, les forces burkinabè ont apporté un soutien crucial au Mali lors d’une opération dans la zone de Tinzaouatène, dans le nord du pays.

Cette intervention faisait suite à une attaque menée par les rebelles du Cadre stratégique permanent pour la Défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) et du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM).

Cette collaboration a marqué une première victoire de l’AES dans sa mission de sécurisation du Sahel.

Vers une coopération renforcée

L’Alliance des États du Sahel a pour ambition de renforcer la sécurité dans une région en proie à une instabilité chronique.

La mise en place de cette force conjointe est une étape clé dans la consolidation de cette coopération militaire.

« Défendre la sécurité, c’est faire en sorte que l’AES travaille sans frontières », a souligné le général Coulibaly, rappelant que la sécurité régionale passe par une solidarité inébranlable entre les membres de l’alliance.

Une réponse aux défis sécuritaires

La création et l’opérationnalisation de cette force conjointe montrent la détermination des pays de l’AES à prendre en main leur propre sécurité face aux menaces terroristes qui continuent de peser lourdement sur la région.

En agissant de concert, le Burkina Faso, le Mali et le Niger espèrent inverser la tendance et ramener la paix dans le Sahel.

Cette nouvelle dynamique dans la lutte contre le terrorisme pourrait redéfinir l’équilibre des forces dans la région et envoyer un message fort aux groupes armés qui tentent de déstabiliser ces nations.

L’avenir dira si cette force conjointe parviendra à relever le défi titanesque auquel elle est confrontée.