Les régimes militaires du Burkina Faso et du Niger ont suspendu les missions d’évaluation sécuritaire du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), soulevant des questions sur les véritables raisons de ces décisions dans un contexte de violences terroristes croissantes.
Suspension des missions du PNUD : une stratégie de contrôle de l'information
Les décisions prises par les gouvernements militaires du Burkina Faso et du Niger d'interrompre les missions du PNUD attirent l'attention sur une potentielle volonté de contrôler la diffusion d'informations sur la crise sécuritaire.
Le Burkina Faso, sous l'égide de son ministre de la Sécurité publique, Émile Zerbo, a interdit une mission d'évaluation sécuritaire du PNUD, bien que ce dernier ait fourni un soutien financier considérable de plus de 58 millions de dollars en 2023.
De manière similaire, au Niger, le ministre de l'Intérieur a émis une directive interdisant toute mission du PNUD sur le territoire.
Une escalade de la violence terroriste ignorée
Cette politique de fermeture intervient alors que la situation sécuritaire dans ces deux pays se dégrade de manière alarmante.
Au Burkina Faso, l'une des attaques les plus meurtrières s'est produite dans la commune de Boungou, où plus de 130 soldats ont été tués.
Ce contexte de violence exacerbe les interrogations quant à la décision des autorités de bloquer les évaluations du PNUD, une organisation dont les rapports pourraient être essentiels pour obtenir une aide internationale accrue.
Un choix risqué d'isolement international
En choisissant de restreindre l'accès aux observateurs internationaux, les gouvernements burkinabé et nigérien prennent le risque de s’isoler davantage sur la scène internationale.
Le PNUD, reconnu pour son rôle dans le soutien au développement et à la stabilisation, pourrait être un allié crucial dans la lutte contre l'insécurité.
Cependant, en refusant toute coopération, ces régimes risquent de se priver des ressources nécessaires pour répondre efficacement à la crise.
Les dangers d’une communication verrouillée
En bloquant les missions du PNUD, les autorités pourraient chercher à dissimuler la gravité de la crise sécuritaire, limitant ainsi la transparence et le regard critique de la communauté internationale.
Ce choix de fermeture, bien qu’il puisse sembler stratégique à court terme, pourrait avoir des conséquences graves, tant pour la stabilité des régimes que pour la sécurité des populations locales.
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