C'est une décision dont les implications pourraient être importantes pour le système éducatif du pays.
Le Ministère de l'Éducation au Niger a décidé de frapper fort pour mettre fin aux pratiques jugées irrégulières dans le secteur éducatif.
Le 11 octobre 2024, la Ministre de l'Éducation a ordonné le rappel immédiat des enseignants du public opérant dans les écoles privées sans convention formelle.
Cette mesure ferme vise à assainir le secteur et à garantir le respect des règles établies.
Une directive intransigeante
La directive appelle les inspecteurs de l'éducation à procéder sans délai au redéploiement de ces enseignants vers leurs postes publics.
Parallèlement, le Ministère exige un rapport exhaustif sur les enseignants en fonction dans les établissements privés sous convention, à soumettre avant le 25 octobre 2024.
L'objectif est de faire un état des lieux précis afin d'éviter les abus et de s'assurer que les ressources publiques sont correctement utilisées.
Un secteur sous surveillance
Le ministère s'inquiète depuis longtemps du déploiement de nombreux enseignants publics dans des établissements privés, souvent en dehors de tout cadre réglementaire.
Ce phénomène a été pointé du doigt pour ses effets néfastes sur le fonctionnement des écoles publiques, déjà confrontées à des défis de personnel.
La directive du 11 octobre marque donc une étape clé dans la régulation de ces pratiques.
Les établissements privés dans le viseur
Les écoles privées concernées devront justifier leur conformité ou ajuster leur fonctionnement pour éviter d’éventuelles mesures correctives.
Si le rapport final attendu d’ici le 25 octobre révèle des anomalies, des actions plus strictes pourraient suivre pour renforcer le contrôle sur les conventions en place et l'affectation des enseignants.
Le ministère veut ainsi s'assurer que les collaborations entre le public et le privé se fassent dans le respect strict de la réglementation.
Une décision qui fait débat
Cette décision suscite déjà des réactions contrastées au sein de la communauté éducative.
Si certains saluent la volonté de remettre de l’ordre, d’autres pointent du doigt les risques d’une telle réorganisation pour les écoles privées qui dépendent des enseignants publics.
Le Ministère reste cependant ferme sur sa position : la qualité de l'éducation au Niger passe par une meilleure gestion des ressources et le respect des règles en vigueur.
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