Lors du Forum de la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) de 2024 à Pékin, le Niger a une nouvelle fois pointé du doigt son voisin, le Bénin.
Profitant d’une rencontre avec la diaspora nigérienne en Chine, le Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine a ravivé la controverse sur la fermeture des frontières entre les deux pays, accusant le Bénin de collaborer avec la France dans des actions déstabilisatrices à l’encontre du Niger.
Le dirigeant nigérien a affirmé que des bases militaires françaises opéraient depuis le Bénin pour soutenir des groupes armés qui menacent la stabilité du Niger.
Selon lui, ces actions compliquent la sécurité dans la région et empêchent tout rétablissement des relations bilatérales.
Ces accusations font écho à celles déjà lancées par le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Abdourahamane Tiani, en août 2024, qui avait également évoqué une collusion entre le Bénin et la France.
La réouverture des frontières, fermées depuis plusieurs mois, reste une question épineuse entre les deux pays. Ali Mahamane Lamine Zeine a été clair : aucune normalisation ne sera envisagée tant que des "conditions spécifiques" ne seront pas respectées, faisant directement référence à la fin supposée de toute collaboration militaire entre Cotonou et Paris.
Pour certains analystes, ces accusations pourraient masquer des enjeux économiques ou politiques plus profonds.
La fermeture prolongée des frontières pourrait ainsi répondre à des calculs stratégiques du Niger, au-delà de la simple question de sécurité.
Quoi qu'il en soit, la reprise des échanges commerciaux entre les deux voisins demeure bloquée par ces suspicions croissantes, renforçant l’impasse diplomatique.
Le rôle présumé de la France dans les tensions régionales continue de peser lourdement sur les relations entre le Niger et le Bénin. Tant que cette méfiance persistera, la perspective d'une réconciliation et d'une réouverture des frontières restera lointaine.
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