Kemi Séba, leader de l'ONG Urgences Panafricanistes, a annoncé que le général Abdourahamane Tiani, chef de l'État du Niger, et les membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) lui ont accordé un passeport diplomatique.
Cette décision survient en réaction à la procédure de déchéance de nationalité engagée par la France, que Séba qualifie de tentative pour limiter ses déplacements et freiner ses actions anticolonialistes.
Dans une déclaration, Kemi Séba a exprimé sa gratitude envers le général Tiani et les membres du CNSP, les décrivant comme des révolutionnaires visionnaires menant une transformation historique au Sahel.
« Rien ne me touche plus que de voir le gouvernement le plus révolutionnaire actuellement en Afrique décider de m'accorder cette protection et cette reconnaissance ».
Le CNSP, depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, a pris des mesures significatives contre l'influence française au Niger.
Parmi ces actions figurent la dénonciation des accords coloniaux, la nationalisation de la Société nationale des eaux, l'expulsion de l'ambassadeur de France, et le retrait du G5 Sahel.
Kemi Séba, de son côté, voit cette reconnaissance comme un symbole puissant pour les Africains et un témoignage de la dynamique panafricaniste fondamentale.
« Lorsque vous vous battez pour votre peuple, vous recevez toujours le soutien de ceux qui, comme vous, luttent pour le bien-être de notre peuple ».
Malgré les tentatives de la France pour limiter son influence, Kemi Séba dit rester déterminé à poursuivre son combat panafricaniste.
« Les autorités françaises pensaient m’enterrer, alors qu’en me persécutant, elles ont, une fois encore, contribué involontairement à me renforcer. Cher gouvernement néocolonial français, merci pour votre imbécillité ».
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