LIBERIA / DEFAITE DE GEORGES WEAH : QUE RETENIR DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES DU 14 NOVEMBRE 2023?
- Towanou Johannes
- Nov 19, 2023
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La messe est dite. Le président Georges Weah, candidat à sa propre succession, s'est fait battre par son rival historique Joseph BOAKAI. En effet, les résultats provisoires de ces élections désignent le challenger Joseph Boakai vainqueur avec 50.89% contre 49.11% pour le président sortant. Ce, à l'issue du second tour de l'élection présidentielle du 14 novembre dernier. Pour rappel, Joseph Boakai était le vice-président d'Ellen Johnson Sirleaf du 16 janvier 2006 au 22 janvier 2018.
Dès l'annonce desdits résultats, le président Georges Weah a très vite reconnu sa défaite dans un communiqué limpide. Un geste d’homme d’Etat, qui doit être apprécié à sa juste hauteur sur le continent africain et même au-delà. Par sa hauteur d’esprit, le président Weah s’est souvenu et l’a mentionné dans son communiqué, du peuple libérien meurtri pat deux guerres civiles, la première de 1989 à 1996 et la seconde de 1999 à 2003. Un processus électoral transparent qui a donc permis au peuple libérien de faire son choix et de confier son devenir à un homme d’expérience, qui a longtemps servi le pays, notamment en tant que vice-président. La participation de l’opposition plurielle à ce scrutin et cette victoire de Boakai est aussi une leçon à de nombreux gouvernants au-delà du Libéria. Il est fréquent de constater sur le continent, les difficultés extrêmes qu’ont certains opposants à briguer la magistrature suprême dans leurs pays respectifs. A travers ce processus électoral des plus transparents, Georges Weah invite ses pairs présidents africains à proposer une meilleure copie en termes de démocratie. Le peuple libérien semble en tout cas prêt à assumer son destin et à ne surtout pas retomber dans les travers du passé, de la division et des conflits. Le respect des principes démocratiques est donc une priorité absolue, qu’importe le pays sur le continent noir. Chaque pays qui aspire à plus de paix et de stabilité, doit adopter un cadre constitutionnel et institutionnel clair, mais aussi veiller au respect des droits des opposants et des minorités. L’alternance au sommet de l’Etat, comme le recommande la plupart des constitutions après deux mandats est aussi un autre baromètre de la vitalité d’une démocratie. Il ne nous reste qu'à espérer que ce bel exemple de gouvernance soit suivi par les pays qui, sous peu, entameront leur processus électoral. L’ancien ballon d'or Georges Weah semble en tout cas montrer le chemin. Il promet d’ailleurs rester dans l’arène politique et prend déjà rendez-vous pour la prochaine élection, prévue en 2029.
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