Mali : le régime du Général Assimi Goïta prend une décision grave
- Towanou Johannes
- Feb 11
- 3 min read

Le gouvernement de transition du Mali vient de franchir un cap important dans sa quête de souveraineté économique. Face à l’arrêt des aides budgétaires internationales, l’exécutif malien a annoncé une hausse des taxes sur l’alcool et d’autres mesures fiscales destinées à renforcer les finances publiques. Une décision délicate, qui s’inscrit dans une politique d’autonomie financière, mais qui risque également de susciter des réactions au sein de la population et des acteurs économiques.
Un choix économique imposé par les circonstances
Lors d’un point de presse tenu ce lundi 10 février 2025, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a justifié cette décision par la nécessité pour le Mali de "se prendre en charge".
"Pour être souverain, il faut se prendre en charge", a-t-il martelé, expliquant que l’État doit trouver de nouvelles sources de financement après la suspension de l’aide budgétaire étrangère.
La hausse des taxes sur l’alcool s’inscrit dans une série de mesures fiscales adoptées en Conseil des ministres le 5 février dernier.
Cette réforme vise à compenser en partie la perte de financements extérieurs et à garantir le paiement des engagements pris par le gouvernement, notamment l’augmentation des salaires de 400 milliards de FCFA récemment décidée.
Une stratégie fiscale plus large
Au-delà de l’alcool, d’autres secteurs sont concernés par ces nouvelles mesures fiscales.
Le gouvernement a également annoncé une taxe sur l’accès au réseau des télécommunications ainsi qu’une contribution sur les recharges et transactions de mobile money.
Ces prélèvements ciblent des domaines stratégiques et largement utilisés par la population, ce qui pourrait renforcer les recettes publiques, mais aussi soulever des critiques.

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