
C'est un nouveau coup dur pour les forces de défense et de sécurité. Le vendredi 7 février 2025, l’axe Ansongo-Gao a été le théâtre d’une attaque d’une brutalité inouïe. Plus de 200 terroristes de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) ont tendu une embuscade à un convoi civil escorté par les Forces Armées Maliennes (FAMA) et des mercenaires russes. Pris sous un feu nourri, les soldats ont dû battre en retraite, laissant les civils à la merci des assaillants.
Un carnage en plein jour
L’attaque a eu lieu aux environs de 14h, près de la localité de Kobé.
Les terroristes, lourdement armés, ont ouvert le feu des deux côtés de la route, piégeant le convoi composé de 22 minibus, 6 bus et 8 camions escortés par une dizaine de véhicules militaires.
« Ils tiraient sur le convoi des deux côtés. Notre véhicule a pu rebrousser chemin », a témoigné un rescapé.
Face à l’intensité des tirs, les FAMA et leurs alliés ont été contraints de se replier.
Le bilan provisoire est lourd : plusieurs dizaines de civils tués et des dizaines de blessés.
Les assaillants ont également pillé et incendié 2 camions et 3 minibus avant de se disperser.
Les blessés ont été acheminés vers l’hôpital de Gao, où les services médicaux sont submergés.
Un appel urgent au don de sang a été lancé pour tenter de sauver les victimes de ce massacre.
Une attaque ciblée dans une zone sous blocus
Depuis plusieurs mois, l’EIGS impose un blocus sur cette zone stratégique, extorquant des taxes aux transporteurs pour leur permettre de circuler.
L’attaque de ce vendredi s’inscrit dans un climat de tensions croissantes entre le groupe terroriste et les autorités locales.
Selon des informations concordantes, les principales cibles de cette attaque, seraient des orpailleurs qui devaient se rendre sur un site.
L’armée malienne traque les assaillants
En réponse à cette attaque, l’État-major général des armées a annoncé le lancement d’une vaste opération de traque des terroristes responsables du massacre :

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