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Mali / Restriction des activités politiques d'opposition : Quel avenir pour la démocratie?

Writer's picture: Towanou JohannesTowanou Johannes

Dans une annonce publique datée du lundi 25 mars 2024, Abdoulaye Coulibaly, le gouverneur du District de Bamako, a décrété l'interdiction des activités politiques d'opposition dans la capitale malienne. Cette mesure vise à prévenir les troubles à l'ordre public et à garantir la sécurité des citoyens, mais soulève des questions fondamentales sur l'état de la démocratie au Mali.


Contexte de la décision


La décision du gouverneur intervient dans un contexte marqué par des tensions politiques croissantes depuis la transition du pouvoir suite au coup d'État survenu en 2020.


La coalition « Synergie d'Action pour le pays », regroupant divers partis politiques et associations de la société civile opposés à la transition en cours, se voit désormais interdite d'activités à Bamako.


Cette mesure draconienne suscite un débat national sur les limites de la liberté d'expression et d'association dans le pays.


Réactions et implications


Les observateurs locaux et internationaux expriment leur inquiétude quant à cette restriction des libertés politiques, la qualifiant de recul démocratique pour le Mali.


Pour le directoire de la coalition, cette décision est perçue comme une violation flagrante de la Constitution et un obstacle au retour à l'ordre constitutionnel.


La Synergie d'Action dénonce une atteinte à la liberté d'association et d'expression, jetant ainsi une ombre sur la crédibilité du processus de transition en cours.


Analyse de la situation démocratique


La démocratie au Mali semble désormais être confrontée à des défis majeurs, avec une tendance croissante vers l'autoritarisme et la répression politique.


L'interdiction des activités d'opposition à Bamako témoigne d'une volonté de restreindre l'espace démocratique et de museler toute dissidence.


Manifestations pro-junte et dissolution d'associations


En parallèle, les manifestations en faveur de la junte au pouvoir sont autorisées, renforçant ainsi les critiques sur la partialité des autorités.


De plus, plusieurs associations, dont celle proche de l'imam Mahmoud Dicko, ont été dissoutes ces dernières semaines, suscitant des inquiétudes quant à la répression croissante de la société civile et des voix dissidentes.


Appel à l'action


Face à cette situation préoccupante, la société civile malienne et la communauté internationale sont appelées à réagir pour défendre les principes démocratiques et les droits fondamentaux des citoyens maliens.


Il est crucial de promouvoir le dialogue inclusif et le respect des libertés politiques pour assurer un avenir démocratique stable et prospère au Mali.

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