Niger/Assises Nationales: les anciens présidents...le Général Tiani menace
- Towanou Johannes
- Feb 16
- 3 min read

Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani, a présidé ce samedi 15 février à Niamey la cérémonie d’ouverture des Assises nationales, en présence des anciens présidents Elhaj Mahamane Ousmane, Salou Djibo et Issoufou Mahamadou.

Il a exhorté les participants à faire de cette rencontre « un moment d’échanges constructifs visant à fédérer tous les Nigériens ».
Dans son discours, il a mis en garde contre toute instrumentalisation des débats :
« À la différence de ce que les Nigériens ont connu dans le passé, ces assises ne peuvent pas se réduire à une tribune de promotion personnelle, de positionnement politique, de règlement de comptes, de critiques acerbes injustifiées ou de tremplin pour une conquête du pouvoir à venir. »
Le général Tiani a insisté sur l’importance de ces assises pour jeter les bases d’une « unité nationale, de cohésion sociale, de justice, de paix, de sécurité et de progrès socio-économique ».
Un message de paix et de vigilance
Abordant la question de la sécurité, le chef de l’État a tendu la main à ceux qui souhaitent abandonner la violence :
« Nous sommes disposés à les aider à en sortir pour que la paix revienne dans nos villages et nos campagnes. »
Dans la même lancée, il a dénoncé les pressions extérieures et fustigé l’attitude de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Cedeao :
« L’embargo lâche, inhumain et illégal imposé sur injonction de la France », appelant ainsi les Nigériens à « plus de vigilance » face aux tentatives de déstabilisation du pays.
Un discours qui élude les défis internes
Si le général Tiani a multiplié les avertissements contre les ingérences étrangères et les ambitions personnelles, son discours n’a que brièvement abordé les questions essentielles pour l’avenir du Niger.
La crise économique, la situation sociale alarmante et la gouvernance de la transition restent des préoccupations majeures.
Par ailleurs, ses critiques envers la Cedeao, bien que compréhensibles au regard des tensions récentes, semblent occulter le fait que la junte a elle-même rompu le dialogue avec l’organisation régionale, contribuant ainsi à l’impasse diplomatique.
Un processus participatif et inclusif ?
Ces assises nationales font suite aux assises régionales, dont le coup d’envoi avait été donné le 1ᵉʳ janvier 2024 à Agadez par le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine. Le Général Tiani l'a rappelé :
« Les Nigériens des villes et des campagnes ont pu débattre en profondeur de toutes les questions d’intérêt national et formuler des propositions, aussi bien individuelles que collectives, pour mieux faire face aux défis auxquels notre pays est confronté. »









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