
L’arrestation, le 24 janvier 2025, de Moustapha Maïga, journaliste ivoirien, à Gaya (Dosso), ravive les inquiétudes autour du traitement réservé aux ressortissants ivoiriens au Niger. Alors qu'il se rendait à Gao, au Mali, le journaliste a été placé en garde à vue pour des motifs qui restent flous. Cette interpellation, s’inscrivant dans un climat déjà tendu marqué par d’autres cas similaires, alimente les critiques quant à une possible hostilité ciblée envers les Ivoiriens.
Un parcours suspect ou une nationalité ciblée ?
Selon des sources proches du dossier, Moustapha Maïga aurait emprunté un itinéraire passant par le Burkina Faso, le Togo et le Bénin avant de traverser le Niger pour rejoindre Gao.
Officiellement, ce sont des prises de vue discrètes réalisées avec son téléphone et son refus de laisser celui-ci être fouillé qui auraient motivé son interpellation.
Toutefois, plusieurs observateurs estiment que sa nationalité ivoirienne serait le seul mobile à la base de son arrestation.

Certains voient dans cette arrestation un prolongement de l'attitude jugée méfiante, voire hostile, du gouvernement militaire nigérien vis-à-vis des Ivoiriens.
Cette hypothèse s’appuie sur des précédents, notamment l’arrestation de Serge Mathurin Adou, un autre journaliste ivoirien vivant au Niger.
Serge Mathurin Adou : un cas emblématique
Serge Mathurin Adou, journaliste ivoirien naturalisé nigérien et critique de la CEDEAO, est détenu depuis fin 2024, accusé d'atteinte à la sûreté de l'État.

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