Pour la première fois depuis le coup d’État de juillet 2023 qui a renversé son successeur Mohamed Bazoum, l'ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, a pris publiquement position.
Interpellé par la fondation Mo Ibrahim, qui l'avait couronné du prix pour le leadership en 2020, Issoufou a finalement condamné le putsch mené par le général Abdourahamane Tiani, mettant ainsi un terme à des mois de spéculations.
Depuis treize mois, l’ancien chef de l'État nigérien était au cœur des rumeurs l'impliquant dans la chute de Bazoum, certains l'accusant même d'avoir approuvé, voire soutenu, le renversement orchestré par Tiani, ancien commandant de la Garde présidentielle.
Face à ces allégations, la fondation Mo Ibrahim, connue pour promouvoir un leadership d'excellence en Afrique, avait demandé des explications à Issoufou, insistant sur une condamnation claire du coup d'État.
C'est finalement le 1er août 2024, plus d'un an après les faits, que Mahamadou Issoufou a répondu à cette sollicitation.
Dans une lettre, il dénonce explicitement le renversement de Mohamed Bazoum et exprime son opposition à :
« tout changement anticonstitutionnel et toute violence, notamment toute prise de pouvoir par la force, y compris celle intervenue le 26 juillet 2023 ».
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