
La cour de justice de la CEDEAO a condamné, dans un communiqué du 15 décembre 2023, la détention "illégale et abusive" du président nigérien Mohamed Bazoum et de sa famille par les militaires au pouvoir.
Elle exige leur "libération immédiate" et confirme avoir satisfait les demandes des avocats de Bazoum. Les militaires au pouvoir disposent d'un délai d'un mois pour s'exécuter et assurer la libération du dirigeant déchu.
Pour Seydou Diagne, coordonnateur du collectif d'avocats, la cour "a reconnu que la détention de Bazoum était parfaitement illégale" et a ainsi "condamné les autorités militaires pour violation de la Constitution".
La cour confirme que Bazoum doit être "rétabli dans ses droits" et poursuivre son mandat, car les textes de la CEDEAO et de l'UA interdisent les changements anticonstitutionnels de pouvoir.
Elle exige le "retour à l'ordre constitutionnel" au Niger. Cette décision s'impose désormais à tous les États membres de la CEDEAO.
Depuis le coup d'État du 21 septembre 2023, Mohamed Bazoum, sa femme et son fils sont détenus dans des conditions déplorables. La junte refuse toujours de les libérer malgré les appels répétés de la communauté internationale.
Kévin TCHEDE (stagiaire)
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