Niger : le Général Tiani s'attaque encore au Bénin et affirme...
- Towanou Johannes
- 2 days ago
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Dans une sortie médiatique très attendue, le Général Abdourahamane Tiani, président de la transition nigérienne, a une nouvelle fois tiré à boulets rouges sur les anciennes puissances partenaires du Niger. Il accuse la France, l’Union européenne et les États-Unis de mener une stratégie concertée visant à faire échouer l’Alliance des États du Sahel (AES), la confédération regroupant le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
« Si l’AES réussit, d’autres pays d’Afrique vont vouloir rejoindre la confédération. C’est pourquoi la France et ses sbires font tout pour saboter les efforts des autorités militaires des pays du Sahel », a-t-il déclaré avec fermeté.
Fermeture des frontières avec le Bénin : Tiani persiste et signe
Dans un développement parallèle, le Général Tiani a annoncé, que la frontière avec le Bénin resterait fermée jusqu’à nouvel ordre.
Une décision qui enfonce un peu plus le clou dans une crise diplomatique déjà tendue entre Niamey et Cotonou.
« Nous avons gardé la frontière avec le Bénin fermée et la frontière avec le Bénin restera fermée tant que le Bénin ne comprendra pas que le combat que nous faisons, ce n’est pas contre le Bénin que nous le faisons, c’est contre les troupes françaises de déstabilisation », a affirmé le président nigérien.
Cette déclaration révèle un clivage stratégique profond. Pour Niamey, les autorités béninoises seraient complices, ou tout au moins passives, face à des manœuvres militaires françaises soupçonnées d’opérer à partir du territoire béninois.
Ce positionnement est interprété par Tiani comme une menace directe à la souveraineté nigérienne.
L’AES : espoir africain ou cauchemar occidental ?
L’Alliance des États du Sahel est perçue par ses membres comme un outil d’émancipation vis-à-vis des ingérences étrangères et une alternative panafricaine à la CEDEAO, jugée inféodée aux intérêts extérieurs.
Mais cette ambition, selon Tiani, dérange au plus haut point :
« Nous savons qu’ils [les puissances occidentales] ont peur que notre modèle inspire d’autres peuples africains. Ils préfèrent voir nos pays divisés et sous contrôle plutôt qu’unis et souverains. »
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