Général Abdourahamane Tiani / Président de Transition
C'est une crise qui menaçait de paralysie tout le système éducatif du pays. Les syndicats de l’éducation et de la formation au Niger ont annoncé la suspension de la grève prévue les 5 et 6 décembre, après la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement. Cette issue positive résulte de négociations intenses menées avec la ministre de l’Éducation nationale, Dr Elisabeth Sherif, marquant un tournant dans les relations entre les syndicats et les autorités.
Un dialogue long mais fructueux
Les discussions, qui ont débuté le 2 décembre, se sont étendues sur trois jours pour se conclure dans la nuit du 4 décembre.
Elles portaient sur une plateforme revendicative déposée par les syndicats, incluant des demandes cruciales pour améliorer les conditions de travail des enseignants et le fonctionnement global du système éducatif.
Dr Elisabeth Sherif a salué l’esprit constructif des échanges et exprimé sa reconnaissance envers les syndicats pour leur approche pragmatique.
Elle a également rendu hommage au Premier ministre et au président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dont le soutien a été décisif dans le déroulement des négociations.
Une décision responsable des Syndicats
Issoufou Shérif, porte-parole des syndicats, a déclaré que la suspension de la grève illustre une volonté réelle des deux parties d’accorder une chance au dialogue.
Toutefois, il a insisté sur l’importance des assemblées générales prévues, qui permettront d’expliquer aux membres des syndicats les termes précis de l’accord signé, afin de garantir une compréhension et une adhésion unanimes.
« La levée de la grève n’est pas une fin en soi, mais un signal de confiance dans le processus engagé. Nous restons vigilants quant à la mise en œuvre des engagements pris. »
Un signal positif pour l’avenir
Cet accord représente une avancée significative pour l’éducation au Niger, un secteur souvent confronté à des crises sociales récurrentes.
La capacité des deux parties à surmonter leurs différends par le dialogue envoie un message fort, non seulement aux enseignants et aux élèves, mais aussi à d’autres secteurs confrontés à des tensions similaires.
En scellant cet accord, le gouvernement et les syndicats démontrent qu’une approche concertée peut contribuer à renforcer la stabilité sociale et à relancer un secteur essentiel pour le développement du pays.
Ce compromis pourrait servir de modèle pour d’autres négociations, consolidant ainsi la confiance dans le dialogue social comme outil de résolution durable des conflits.
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