C'est une excellente nouvelle pour le régime militaire du Général Abdourahamane Tiani.
Le secteur pétrolier nigérien connaît une véritable révolution et les données l'attestent.
En 2024, les recettes ont franchi un seuil historique de 204 milliards de FCFA, bien au-delà des 64,1 milliards enregistrés en 2020, soit une croissance impressionnante de plus de trois fois en seulement quatre ans.
Cette annonce a été faite par le ministre du Pétrole, Dr. Sahabi Oumarou, lors d’un entretien télévisé diffusé le lundi 24 février 2025.
Cette performance marquante vient renforcer la place du pétrole comme un des moteurs essentiels de l’économie nigérienne, après une période particulièrement difficile pour le pays.
Une croissance spectaculaire
Cette croissance spectaculaire s’inscrit dans un contexte où le Niger a su transformer les défis économiques liés aux événements de juillet 2023 en opportunités.
Ces événements ont eu un impact significatif sur le pays, mais le secteur pétrolier a permis de compenser, à la fois en renforçant la résilience économique nationale et en soutenant la stabilité du pays dans un environnement régional instable.
Le ministre du Pétrole a souligné que le secteur pétrolier est désormais un élément clé de l’économie nationale, représentant désormais 2,86% du budget national.
Cette progression des recettes pétrolières est le fruit d’une gestion stratégique et d'une vision claire portée par le gouvernement nigérien.
Dr. Sahabi Oumarou a également exprimé un optimisme marqué sur les perspectives futures, soulignant que la dynamique actuelle montre que le pays pourrait voir sa position renforcée dans les années à venir.
Le ministre a également fait référence à l’importance des accords gaziers et pétroliers que le Niger a signés avec plusieurs pays africains.
Ces accords contribuent non seulement à la stabilité énergétique du pays mais aussi à son intégration plus poussée dans le marché énergétique régional.
Le Niger s'affirme ainsi comme un acteur majeur dans la dynamique pétrolière de l'Afrique de l'Ouest, avec un rôle renforcé dans les discussions régionales sur l'énergie.
Un impact direct sur l’emploi
L'explosion des recettes pétrolières a eu des effets immédiats sur l’emploi au Niger.
Le secteur a créé un nombre conséquent d'emplois directs, contribuant ainsi à la réduction du chômage et à l’amélioration des conditions de vie des Nigériens.
En effet, 409 Nigériens sont désormais employés par la CNPC, 442 par SORAZ et 85 par WAPPCO, des entreprises qui exploitent et transforment le pétrole et le gaz du pays.
En plus de ces emplois directs, il existe également des milliers d’emplois indirects créés dans les entreprises sous-traitantes et les services associés, ce qui permet à des secteurs comme le transport, la logistique, la construction et l’ingénierie de prospérer.
L'impact de cette création d’emplois dépasse largement le secteur pétrolier lui-même, contribuant à la dynamisation de l’économie locale et à une meilleure inclusion des communautés dans les zones de production.
Le ministre a d’ailleurs évoqué ces gains en termes d’autonomisation des Nigériens, notamment en ce qui concerne la formation et la spécialisation de la main-d'œuvre locale pour les emplois dans l’industrie pétrolière.
Une feuille de route claire
Le ministre du Pétrole a souligné que le Chef de l’État a fixé une feuille de route ambitieuse pour le secteur pétrolier, axée sur trois objectifs principaux.
D'abord, renforcer l’encadrement des ressources pétrolières et gazières pour garantir une gestion optimale et durable de ces ressources précieuses.
Ensuite, attirer davantage d’investissements étrangers pour maximiser les recettes du secteur et améliorer l’efficacité des opérations.
Enfin, mettre en place un dispositif d’évaluation des performances pour s'assurer que les objectifs fixés soient atteints et que les bénéfices générés profitent réellement à l’ensemble de la population.
Cette approche stratégique se veut à la fois pragmatique et ambitieuse, afin de faire du secteur pétrolier un véritable levier de développement pour le Niger.
Le ministre a insisté sur l'importance de la transparence et de la bonne gouvernance dans la gestion des ressources.
A cet effet, il a rappelé que cette approche permet non seulement de maintenir la confiance des investisseurs mais aussi de maximiser les retombées économiques pour le pays.
De plus, ces mesures visent à assurer une répartition équitable des bénéfices du pétrole, avec un impact direct sur le développement des infrastructures et des services publics, notamment dans les régions les plus touchées par les inégalités économiques.
Le Niger face à un avenir prometteur
Avec cette performance impressionnante, le Niger s'affiche désormais comme un acteur incontournable dans le secteur pétrolier de la région.
L’objectif à court et moyen terme est de pérenniser cette croissance et d’en faire un véritable levier de développement durable pour le pays.
Le ministre a souligné que le secteur pétrolier représente désormais l'une des principales sources de financement pour le pays, et que sa gestion rigoureuse sera essentielle pour garantir la stabilité économique à long terme.
Les perspectives semblent effectivement prometteuses pour le Niger, qui s'apprête à jouer un rôle stratégique dans le marché pétrolier régional.
En capitalisant sur ses ressources et en renforçant ses partenariats énergétiques, le pays pourrait bien devenir un acteur majeur de l'Afrique de l'Ouest, apportant des retombées significatives pour son développement économique et social.
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