Niger: libération de détenus politiques et militaires, Mohamed Bazoum...
- Towanou Johannes
- Apr 2
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Une semaine après le lancement officiel des recommandations des Assises nationales, le gouvernement nigérien a annoncé, ce mardi, la libération de 49 personnalités civiles et militaires détenues pour des motifs qualifiés de « politiques ». Une décision qui s’inscrit dans la volonté affichée du régime de favoriser l’apaisement et la réconciliation nationale. Pourtant, un nom reste absent de cette liste : celui de l’ex-président Mohamed Bazoum, toujours en détention depuis son renversement en juillet 2023.
Une vague de libérations sous contrôle
Parmi les personnalités libérées figurent d’anciens ministres, des hauts gradés de l’armée, des sous-officiers, des hommes de rang ainsi que des militants politiques.
Certains étaient poursuivis pour tentative de coup d’État ou atteinte à la sûreté de l’État.
L’ancien ministre du Pétrole Mahamane Sani Issoufou, l’ex-ministre de la Défense Kalla Moutari et l’ancien ambassadeur Alat Mogaskia comptent parmi ceux qui recouvrent leur liberté. Ibrahim Yacouba, ancien ministre de l’Énergie sous Mohamed Bazoum, arrêté en janvier 2024 à son retour d’exil, a lui aussi été libéré.
Côté militaire, plusieurs officiers ayant tenté des putschs sous l’ancien régime ont été graciés, dont le général Salou Souleymane, ancien chef d’état-major des armées, ainsi que trois autres officiers condamnés en 2018 à de lourdes peines.
Un geste d’ouverture ou une manœuvre politique ?
Si cette vague de libérations est perçue par certains comme un premier pas vers la décrispation, d’autres y voient une stratégie politique du régime militaire pour redorer son image.
Les Assises nationales avaient recommandé un « pardon national » afin d’assurer une transition apaisée, mais cette décision reste sélective.
La société civile se divise sur l’interprétation de cette mesure. D’un côté, les familles des libérés expriment leur soulagement.
De l’autre, des observateurs estiment que ce geste reste insuffisant tant que des figures politiques clés, dont Mohamed Bazoum, demeurent en détention.
Le cas Bazoum : un symbole qui dérange
La grande question qui demeure est celle du sort de l’ancien président Mohamed Bazoum.

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