Les relations entre Paris et Niamey ne sont pas prêtes de se normaliser.
Rhissa Ag Boula, ancien chef rebelle nigérien et figure controversée de la résistance, a trouvé refuge en France après l'échec de ses tentatives de rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir.
Désormais résident en exil, il a obtenu le statut de réfugié politique auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
Un appel à la résistance qui s’éteint
Après le coup d’État militaire de juillet 2023, qui a déposé Mohamed Bazoum, Rhissa Ag Boula, ex-ministre et vétéran des rébellions touarègues, s’est lancé dans une croisade pour renverser la junte au pouvoir.
À travers le Conseil de la résistance pour la République, il a appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel et au retour de Bazoum à la présidence.
Cependant, malgré ses déclarations enflammées et son appel à l’action, le mouvement n’a pas réussi à ébranler le régime militaire installé, avec à sa tête le Général Abdourahamane Tiani.
Faute de soutien et confronté à la réalité d'un régime solidement implanté, Rhissa Ag Boula a été contraint de fuir.
Une fuite vers la France
Craignant pour sa sécurité, Ag Boula a quitté le Niger pour la France, où il a entamé une procédure d'asile au début de l’année 2024.
Cette démarche, menée en toute discrétion, a finalement abouti à l'octroi du statut de réfugié politique.
Pour cet ancien ministre d’État sous Mahamadou Issoufou, l’exil en France représente une retraite forcée loin des terres nigériennes qu’il a longtemps défendues.
L’histoire de Rhissa Ag Boula, autrefois puissant leader rebelle, se conclut pour l’instant par une défaite politique et un exil en France. Son engagement pour la cause de Bazoum, n’a pas suffi à faire basculer le cours des événements au Niger.
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