Le géant africain passe à la vitesse supérieure. Aliko Dangote, l’homme le plus riche du continent, vient de prendre une nouvelle direction qui pourrait bouleverser l’industrie africaine.
En partenariat avec le groupe Stellantis, maison-mère de Peugeot, il vient de lancer une usine d’assemblage de véhicules à Kaduna, dans le nord du Nigeria.
Cette initiative marque une transition majeure vers la production locale de voitures, là où le marché nigérian était jusque-là dépendant des importations.
Grâce à cette collaboration avec Peugeot, le Nigeria reprend les commandes de son destin industriel.
Une usine qui carbure à l’ambition
La structure, baptisée Dangote Peugeot Automobiles Nigeria Limited (DPAN), a une capacité impressionnante de 120 véhicules par jour, soit près de 44 000 unités par an.
Les premiers modèles produits incluent la Peugeot 301, le pick-up Landtrek, les SUV 3008 et 5008, ainsi que la berline 508.
C’est un retour historique pour la marque au lion, autrefois très présente au Nigeria dans les années 1970.
À travers ce partenariat, Dangote vise à relancer une marque emblématique tout en ancrant la production automobile dans le tissu industriel local.
L’industrie locale reprend la main
Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de souveraineté industrielle.
En réduisant les importations et en favorisant la production sur place, Dangote s’attaque frontalement à l’un des talons d’Achille économiques du Nigeria.
Des milliers d’emplois sont attendus, aussi bien directs qu’indirects, avec à la clé des transferts de compétences, une meilleure maîtrise technologique, et un nouveau souffle pour tout un secteur.
L’usine de Kaduna pourrait même devenir un centre stratégique pour l’Afrique de l’Ouest, en fournissant des marchés voisins.
Une offensive sur tous les fronts
Le projet Peugeot n’est pas isolé. Dangote Industries est également engagé dans l’assemblage de camions en partenariat avec le constructeur chinois Sinotruk.
En diversifiant les types de véhicules produits, l’industriel nigérian vise l’ensemble des besoins logistiques du continent africain, du transport de marchandises aux voitures de tourisme.
C’est toute une chaîne de valeur qui est en train de se construire autour de cette vision stratégique.
Un pas de plus vers l’autonomie africaine
Au fond, ce que propose Dangote va bien au-delà d’une simple usine. Il propose une alternative.
Une manière de penser le développement économique africain de manière endogène, structurée, et ambitieuse.
Avec cette usine, il ne s’agit pas seulement de produire des voitures, mais de produire une Afrique plus indépendante, plus forte, plus confiante.
Et ce coup de volant-là pourrait bien redessiner la route de tout un continent vers l'autonomie.
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