Pour "offense au chef de l'État", un ancien député en garde à vue
- Towanou Johannes
- Jun 10
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L’affaire secoue la scène politique sénégalaise. Moustapha Diakhaté, ancien chef de cabinet de Macky Sall et ex-président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, a été placé en garde à vue ce mardi 10 juin à la Division des Investigations Criminelles (DIC). Il est poursuivi pour "offense au chef de l’État" Bassirou Diomaye Faye et à une personne exerçant tout ou partie des prérogatives du chef de l’État, suite à des propos particulièrement virulents tenus dans la presse.
Une convocation annoncée, une posture assumée
Dès la veille, Moustapha Diakhaté avait annoncé publiquement avoir reçu une convocation de la DIC pour le lendemain matin.

Dans un ton résolument combatif, il a immédiatement dénoncé ce qu’il considère comme une nouvelle tentative de musellement :
« Avec l’arrivée au pouvoir de Pastef, le premier parti fasciste africain, notre pays vit depuis treize mois une véritable politique d’épuration », a-t-il affirmé.
Selon lui, cette procédure s’inscrit dans une dérive autoritaire du pouvoir actuel, visant à éliminer toute forme d’opposition, à faire taire la presse libre, et à saper les fondements de l’État de droit.
Des comparaisons explosives avec Hitler et le nazisme
Diakhaté est allé plus loin dans ses propos, comparant la situation politique du Sénégal à la montée du nazisme en Europe :
« Il n’a fallu que six mois à Adolf Hitler pour anéantir toute démocratie en Allemagne », a-t-il lancé.
Il s'est appuyé sur des références à Angela Merkel et Noam Chomsky pour alerter sur ce qu’il qualifie de "projet fasciste" porté par Pastef.
Des déclarations qui ont déclenché un vif émoi dans le paysage politique et médiatique, et qui ont visiblement motivé son placement en garde à vue.
Une garde à vue aux allures de bras de fer
Si les autorités judiciaires envisagent de le déférer dès ce mercredi, Moustapha Diakhaté, fidèle à son image d’homme de poigne, reste droit dans ses bottes.
Dans un message fort, il a déclaré :
« Mille convocations, mille gardes à vue, mille retours de parquets, mille mandats de dépôts, mille condamnations ne m’empêcheront de prendre ma part du combat contre le pouvoir fasciste. »
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