RD CONGO / ÉLECTIONS GENERALES DU 20 DECEMBRE : VEILLE CONSTANTE DE LA SOCIETE CIVILE
- Towanou Johannes
- Nov 23, 2023
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Le 20 décembre, les congolais vont massivement se déplacer dans les urnes afin de désigner lors d’élection générales, leur président, mais aussi les députés nationaux et provinciaux ainsi que les conseillers communaux. La campagne bat en ce moment même son plein, les candidats essayant de vendre leur projet aux électeurs. C’est dans cette ambiance que la société civile, très ancrée en RDC essaye également de jouer la partition qui est la sienne.
Le but visé par la société civile congolaise dans son ensemble, est d’empêcher le recours aux fonds publics dans la campagne électorale, les conflits d’intérêt ou encore l’enrichissement illicite des prochains élus.
Membre active de la société civile, l'organisation Congo n’est pas à vendre souhaite entre autres que tous les candidats au scrutin présidentiel déclarent leurs revenus. Pour son porte-parole : « personne n’a envie que les citoyens sachent où est-ce qu’ils ont trouvé leur argent, comment ils sont devenus riches, comment ils ont pu payer chacun 65 000 dollars pour être candidat, quelle est la provenance des fonds de leur campagne et surtout pour les ministres, pour le président sortant, pour les mandataires publiques sur quelles bases ils investissent autant de millions qu’ils ont trouvé ». Ainsi, Jean-Claude Mputu conclut que : « on peut aisément se rendre compte qu’ils ne sont pas très réceptifs à nos appels à la transparence. »
Du côté des candidats, la transparence financière semble être aussi à l’agenda des différents partis. C’est le cas de Moïse Katumbi dont les soutiens assurent qu’il se conformera à la loi, en opérant une déclaration de patrimoine auprès de la Cour Constitutionnelle, s’il était élu. Christian Mwando, porte-parole d’Ensemble pour la République, le parti de l’opposant dit comprendre la société civile et estime que c’est important dans une république. Il estime par ailleurs que le programme de la formation politique prévoit un comité d’éthique dont le rôle sera au plan national, de suivre le patrimoine des personnes publiques.
Le discours semble un poil différent du côté du Président Felix Tshisekedi. Son porte-parole dit s’en remettre à la loi, qui n’impose pas une déclaration de patrimoine, encore moins de situation fiscale préalable. Pour lui, les efforts du régime au cours du mandat qui s’achève montrent à suffisance l’engagement pour lutter contre la corruption et la soif de bonne gouvernance. Un bilan, qui, comme on pouvait s’y attendre, déclenche l’ire de l’opposition, qui estime que rien n’a vraiment changé sur ces plans.
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