Rd Congo: en pleine polémique, Vital Kamerhe jette l'éponge
- Towanou Johannes
- Sep 22
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En République Démocratique du Congo, Vital Kamerhe n'est plus le Président de la Chambre basse du Parlement.
Dans un climat déjà électrique à l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a surpris ses collègues en livrant, ce lundi, un discours empreint d’unité et de fraternité.
« Aujourd’hui, je me réjouis de constater que nombreux sont ceux qui nous ont rejoints et ont épousé cette conviction que nous étions si peu à partager en son temps : celle d’une refondation de notre État autour du Président Félix Antoine Tshisekedi »
Une déclaration qui rappelle son engagement pour la paix et l’amélioration des conditions de vie de la population.
Loin de toute rancune, il a tenu à rassurer l’hémicycle sur son état d’esprit :
« Je ne suis animé ni de colère ni de ressentiment envers qui que ce soit. Mon cœur est trop étroit pour s’encombrer de tels fardeaux ; il s’emploie à entretenir l’amour fraternel et à cultiver les vertus du pardon. »
Une démission qui bouleverse l’équilibre du Parlement
Quelques heures seulement après ces paroles apaisantes, un tournant majeur s’est produit.
Selon l’Agence Congolaise de Presse (ACP), Vital Kamerhe a officiellement présenté sa démission lors de la conférence des présidents, tenue à huis clos à Kinshasa ce 22 septembre 2025.
Dans son courrier de démission dit-il volontaire à l'endroit du 1er vice-président et obtenu par notre rédaction, Vital Kamerhe précise qu'il quitte ses fonctions pour des raisons de convenance personnelle.
Toutefois, cette annonce intervient alors que l’Assemblée s’apprête à examiner, en séance plénière, le rapport de la commission ad hoc sur les pétitions visant plusieurs membres du bureau.
La plénière convoquée par Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président désormais chargé de conduire les travaux, s’annonce déterminante.
L’unique point inscrit à l’ordre du jour est l’adoption du rapport, dont le contenu reste confidentiel mais qui devrait éclairer les griefs ayant conduit à cette série de remises en cause au sommet de la Chambre basse.
Les dessous d’une décision stratégique
La démission de Vital Kamerhe, proche du président Félix Tshisekedi et figure influente de la majorité, ouvre une nouvelle phase d’incertitude politique.
Elle relance les spéculations sur les futurs équilibres internes et pourrait peser lourdement sur les dynamiques en vue des prochaines échéances électorales.
Pour de nombreux observateurs, ce départ calculé pourrait aussi permettre à Kamerhe de se repositionner sur l’échiquier politique national.
De quoi capitaliser sur l’image d’un homme d’État attaché au dialogue et au pardon plutôt qu’à l’affrontement.
Une page se tourne à l’Assemblée nationale
Alors que le rapport de la commission ad hoc doit être examiné dans la salle des Congrès, tous les regards se tournent désormais vers la majorité parlementaire.
La démission de Kamerhe, annoncée avant même le vote des députés, apparaît comme un geste à la fois tactique et symbolique.
Il marque la fin d’un chapitre politique et l’ouverture d’un nouvel épisode dans la vie institutionnelle de la République démocratique du Congo.
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