Dans la soirée du 13 au 14 janvier 2024, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo a dévoilé les résultats provisoires des élections législatives de décembre 2023.
Des chiffres qui offrent une victoire confortable au camp présidentiel, portant le président Félix Tshisekedi vers un deuxième mandat des plus apaisé.
Cependant, au sein de ce triomphe, des dynamiques politiques surprenantes ont émergé, éclairant la complexité du paysage politique congolais.
Quelles sont les forces politiques en présence ?
L'Union sacrée de la nation, la coalition qui a soutenu Félix Tshisekedi, se profile comme la force dominante de l'Assemblée en 2024.
L'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) est en tête avec 69 sièges, accompagnée d'une mosaïque de partis politiques ralliés, totalisant près de 140 sièges.
À la deuxième place, l'Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe déjoue les prévisions avec une quarantaine d'élus.
Cependant, des surprises surgissent avec la perte de terrain de l'Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) de Modeste Bahati Lukwebo.
Les surprises et les déceptions
Le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba est la source d'une autre surprise, ne récoltant qu'une vingtaine de sièges, loin des attentes initiales.
En revanche, des regroupements tels qu'Agissons et bâtissons (AB) du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde ou l'Alliance bloc 50 (A/B50) du ministre de l’Industrie Julien Paluku, surpassent le MLC en termes de représentation parlementaire.
Quelle part pour l'opposition congolaise ?
Du côté de l'opposition, Ensemble pour la République (EPR) de l'ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, prend la tête avec 18 élus.
Cependant, l'opposition est confrontée à une réalité démographique limitée au sein de l'Assemblée, avec une contribution relativement modeste face à l'ensemble des députés.
Les véritables enjeux des législatives
La physionomie définitive de la nouvelle Assemblée n'est pas encore fixée. Les résultats sont provisoires, des recours seront déposés devant la Cour constitutionnelle, et 23 sièges demeurent non attribués pour des raisons sécuritaires ou en raison de l'annulation de votes par la Céni.
La répartition finale du pouvoir et de l'opposition sera confirmée lors de l'installation prévue fin janvier 2024.
Ces résultats des législatives en RD Congo offrent une image complexe du paysage politique, soulignant les surprises et les défis qui façonnent la démocratie congolaise en évolution.
Les prochaines étapes, marquées par les recours et la formation de l'Assemblée, promettent de définir davantage le cours politique du pays dans les années à venir.
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