
Ce Dimanche, au Collège Saint Raphaël de Limete, le Cardinal Fridolin Ambongo a profité de son homélie à l’occasion de la célébration du Christ Roi de l’univers pour critiquer ouvertement le projet de révision ou de changement de la Constitution en République Démocratique du Congo.
Devant une assemblée de jeunes, l’archevêque métropolitain de Kinshasa a livré un plaidoyer poignant sur les véritables priorités du pays, dénonçant ce qu’il considère comme une diversion politique face aux problèmes urgents auxquels le peuple congolais est confronté.
Avec un ton ferme et direct, il a interpellé les autorités :
« Est-ce que c’est le changement constitutionnel qui va nous donner du travail ? Qui va nous offrir un avenir après les études ? »
Ces paroles incisives traduisent son mécontentement face à ce qu’il perçoit comme une déconnexion totale entre les préoccupations des dirigeants et les réalités vécues par les citoyens.
Une jeunesse sacrifiée par l’indifférence
Pour Fridolin Ambongo, le sort de la jeunesse congolaise illustre à lui seul l’échec des dirigeants à répondre aux attentes essentielles de la population.
Il a dénoncé l’abandon flagrant des jeunes, privés d’un avenir digne et laissés à eux-mêmes par un système qui devrait pourtant être à leur service.
« Comment peut-on consacrer autant de temps, d’énergie et même d’argent à parler de changement constitutionnel, au lieu de s’occuper de cette jeunesse abandonnée et de réfléchir à des actions concrètes pour améliorer son avenir ?
Selon lui, les débats autour de la Constitution ne répondent en rien aux besoins fondamentaux des Congolais, comme la création d’emplois, l’éducation de qualité ou l’accès aux opportunités économiques.
Des défis concrets ignorés
En mettant en lumière les défis quotidiens auxquels sont confrontés les habitants de Kinshasa, Fridolin Ambongo a illustré l’écart criant entre les discours politiques et les réalités sur le terrain.
Il a notamment évoqué les embouteillages monstres qui paralysent la capitale et compromettent la mobilité des citoyens.
« Va-t-il nous permettre de quitter Masina pour arriver à Gombe à temps, sans subir les interminables embouteillages ? »
À ses yeux, la jeunesse mérite une attention particulière, car elle représente l’avenir du pays, un avenir actuellement compromis par des politiques publiques inadaptées.
Une exhortation à la vigilance
Dans son discours empreint d’autorité morale, le prélat n’a pas manqué d’interpeller les jeunes.
Il les a mis en garde contre les promesses fallacieuses et les discours trompeurs des politiciens qui cherchent à détourner leur attention des véritables enjeux.
« Jeunes, je vous exhorte à tourner votre regard vers le Christ. Ne cédez pas aux fausses promesses ni aux marchands d’illusions. »
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