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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye dissout l'assemblée

Writer's picture: Towanou JohannesTowanou Johannes

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a officiellement prononcé ce jeudi la dissolution de l'Assemblée nationale du Sénégal, une décision cruciale qui redessine les contours du pouvoir législatif dans le pays.


Après avoir obtenu le feu vert du Conseil constitutionnel, le chef de l'État a franchi cette étape majeure, espérant ainsi sortir de l'impasse politique qui paralysait son gouvernement depuis plusieurs mois.


Cette dissolution, bien que redoutée par certains et anticipée par d'autres, n’est pas un simple acte formel.


Elle traduit une volonté ferme de restructurer la scène politique nationale et d’ouvrir la voie à un renouveau parlementaire.


Selon des proches du pouvoir, l'objectif du président Faye est clair : se donner les moyens de gouverner en s'assurant une majorité plus confortable au sein de l'Assemblée, un organe jusqu'ici dominé par une opposition combative.


Depuis son élection en mars 2024, Bassirou Diomaye Faye a dû composer avec une Assemblée nationale hostile, dominée par une coalition liée à l’ancien président Macky Sall.


Avec seulement 23 sièges sur 165, le gouvernement Faye n’a eu de cesse de se heurter à des blocages qui ont freiné l’avancée des réformes promises.


Cette situation de paralysie politique a conduit le président à user de son droit constitutionnel de dissolution, une option qu'il n’a pas hésité à activer dès qu'elle est devenue possible le 12 septembre.


Dans son discours, le président Faye a précisé que des élections législatives anticipées se tiendront le 17 novembre prochain.


Ce scrutin déterminera la nouvelle composition de l’Assemblée nationale, offrant ainsi au pays une opportunité de renouveler sa représentation parlementaire.


Il s'agit, pour le pouvoir, d'un moment décisif qui pourrait redéfinir les équilibres politiques du Sénégal pour les années à venir.


Toutefois, cette dissolution n’est pas sans risques. Si elle permet au président de tenter de reconquérir une majorité, elle expose également son camp à une rude compétition électorale, d'autant plus que l’opposition, bien qu'affaiblie, reste déterminée à contester le leadership de Faye.


La campagne qui s'annonce sera sans doute intense, marquée par des débats profonds sur les réformes à venir, mais aussi sur le bilan des premiers mois de l'administration Faye.


Le Sénégal entre donc dans une nouvelle phase politique, avec en ligne de mire ces élections anticipées du 17 novembre.


Le président Bassirou Diomaye Faye mise sur ce renouveau législatif pour impulser les réformes qu’il considère nécessaires à la modernisation du pays, mais la tâche s'annonce ardue dans un climat politique aussi polarisé.

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