Sénégal : le cadeau de Macky Sall à Ousmane Sonko

Au Sénégal, l'État a décidé de se désister de son pourvoi contre la décision de Dakar, aboutissant ainsi à l'annulation définitive de la condamnation d'Ousmane Sonko par contumace.

Cette décision, confirmée par Maître Juan Branco, un des avocats d'Ousmane Sonko, marque un tournant majeur dans l'affaire qui a secoué la scène politique sénégalaise.

En effet, la condamnation pour diffamation, couverte par la loi d'amnistie, efface désormais toute trace dans le casier judiciaire d'Ousmane Sonko, le rétablissant ainsi dans ses droits civiques.

Une conséquence directe de cette annulation est la réinscription automatique d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, prenant effet à la date de promulgation de la loi d'amnistie.

Cette nouvelle donne pourrait avoir un impact significatif sur le paysage politique sénégalais, alors que les élections approchent à grands pas.

Cette décision intervient après des mois de lutte juridique intense et de pression publique, alimentées par le soutien indéfectible de certains secteurs de la société civile et de la classe politique opposée au régime en place.

Pour Ousmane Sonko et ses partisans, cette victoire représente une réaffirmation de leur combat pour la justice et la démocratie au Sénégal.

Cependant, pour ses détracteurs, elle soulève des questions sur l'indépendance du système judiciaire et les motivations politiques sous-jacentes à cette décision de l'État.

Ousmane Sonko ainsi que Bassirou Diomaye Faye, comme plusieurs centaines d'autres sénégalais, n'attendent donc que la promulgation de cette loi, pour retrouver leurs familles respectives.

Selon Aïssata Tall Sall, ministre de la Justice qui défendait le projet de loi devant le parlement, en vertu de l'article 1 de la loi « toutes les infractions criminelles sont comprises dans le champ d'application de la loi d’amnistie ».