Le président Bassirou Diomaye Faye s’est exprimé ce vendredi, à l’issue de son discours à la nation, sur l’affaire Bougane Guèye Dani.
Ce dernier, candidat aux prochaines législatives, est en détention provisoire depuis son arrestation le 21 octobre à Bakel, après avoir tenté de franchir un dispositif de sécurité pour porter secours aux sinistrés des inondations.
Son procès est fixé au 30 octobre devant le tribunal de Tambacounda.
Diomaye Faye privilégie l’indépendance judiciaire
Lors de son allocution, le chef de l'État a exprimé ses regrets concernant l'arrestation de Bougane Guèye, tout en soulignant la nécessité de laisser la justice suivre son cours sans ingérence.
« Je déplore ce qui s’est passé à Bakel. Je laisse la justice faire son travail », a déclaré Bassirou Diomaye Faye, précisant que l’interpellation de l’opposant visait à garantir la sécurité dans la région, alors qu'il s’y trouvait pour une visite.
Une gestion controversée de la sécurité
Le président a indiqué que la situation aurait pu être évitée si Bougane Guèye avait accepté d’attendre un moment avant de poursuivre son déplacement.
« J'ai des responsabilités liées à mon statut de président de la République », a-t-il rappelé, tout en espérant que l’opposant puisse bientôt retrouver sa famille et sortir de cette épreuve judiciaire.
Une arrestation au cœur d’une campagne électorale sous tension
L'inculpation de Bougane Guèye pour « rébellion », « refus d'obtempérer » et « outrage à agent dépositaire de l'autorité publique » intervient à un moment critique, à quelques semaines des législatives prévues le 17 novembre.
Alors que la campagne doit officiellement commencer le 27 octobre, la détention de l'opposant pourrait peser sur le climat électoral et susciter des débats sur l’utilisation de la justice à des fins politiques.
Des réactions partagées au sein de l'opinion publique
L'affaire Bougane Guèye continue de diviser l'opinion. Si certains voient en cette arrestation une manœuvre pour affaiblir l’opposition, d'autres estiment que le respect de l'ordre public prime sur les considérations électorales.
Les partisans de Bougane Guèye dénoncent un durcissement du pouvoir en place, alors que les proches du gouvernement appellent au respect des décisions judiciaires.
Le procès prévu le 30 octobre pourrait s’avérer déterminant pour l’avenir politique de Bougane Guèye, tandis que le président Bassirou Diomaye Faye espère un dénouement favorable, permettant à l’opposant de retrouver la liberté et ses proches.
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