Sénégal : Ousmane Sonko attaque la France et dénonce

Ousmane Sonko / Premier Ministre du Sénégal

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a pris la parole avec véhémence lors d'un meeting à Ziguinchor pour dénoncer les visées néocoloniales du livre de l'historienne française Séverine Awenengo Dalberto, intitulé L'Idée de la Casamance autonome. Sonko a qualifié cette publication de "projet de déstabilisation" visant à attiser les tensions dans une région déjà fragile.

Une indignation justifiée

Dans son discours, Sonko a exprimé son indignation face à la volonté de Dalberto d'aborder des questions liées à l'autonomie de la Casamance.

Il a déclaré :

"Si cette Française veut écrire, elle n'a qu'à aller écrire sur la Corse qui demande son indépendance à la France. Elle n'a qu'à aller écrire sur la Nouvelle-Calédonie qui réclame son indépendance, mais elle n'a pas à écrire sur le Sénégal."

Cette remarque souligne la perception croissante en Afrique de l'Ouest d'une ingérence néocoloniale dans les affaires internes des États, exacerbée par des analyses jugées extérieures et inappropriées.

Le message de souveraineté

Sonko a poursuivi en expliquant que la situation actuelle est le résultat d'un "régime qui n'est pas anti-français, qui est pro-sénégalais, simplement ; un régime qui dit : 'Nous voulons notre souveraineté'."

Par ces mots, il souligne l'importance d'affirmer la souveraineté nationale face à des influences extérieures perçues comme nuisibles.

Cette défense des intérêts sénégalais fait écho à un mouvement plus large qui s'étend à travers l'Afrique de l'Ouest, où les voix s'élèvent contre les héritages du colonialisme.

Un climat de défiance grandissant en Afrique de l'Ouest

Le discours de Sonko s'inscrit dans un climat de défiance croissant envers les anciennes puissances coloniales en Afrique de l'Ouest.

Les populations de la région, souvent marquées par des souvenirs douloureux du colonialisme, expriment de plus en plus leur désir de souveraineté et d'autodétermination.

Cette dynamique se manifeste par une vigilance accrue face aux discours et aux actions perçues comme une tentative de manipulation ou de déstabilisation de la part de pays comme la France.

En dénonçant ces visées néocoloniales, Sonko réaffirme sa position de défenseur des intérêts sénégalais et souligne la nécessité d'un dialogue respectueux entre les nations, basé sur la souveraineté et l'autonomie.

Conclusion : Un appel à la prise de conscience

En conclusion, la réaction d'Ousmane Sonko met en lumière des tensions sous-jacentes qui traversent les relations entre le Sénégal et d'autres puissances.

Son appel à la souveraineté résonne avec un désir collectif de respect et de dignité sur le continent africain.

Dans un contexte où les enjeux de souveraineté et d'identité nationale sont plus cruciaux que jamais, les propos de Sonko incitent à une prise de conscience collective des enjeux qui touchent l'Afrique dans son ensemble.