Au Sénégal, la question de la date de l'élection présidentielle demeure une source de débat et de tension, avec le président Macky Sall affichant une volonté persistante de la tenir en dehors des délais habituels, en dépit de la décision du conseil constitutionnel.
Lors du récent dialogue national, auquel ont participé divers acteurs de la société sénégalaise, l'idée d'organiser le scrutin présidentiel le 2 juin a été avancée, selon les informations relayées par Dakar Actu.
Ce dialogue, toutefois, a été marqué par l'absence notable de plusieurs candidats à la présidentielle, qui ont choisi de le boycotter. Malgré cela, les discussions ont abouti à des propositions concrètes, notamment la confirmation de la participation des 19 candidats déjà retenus par le conseil constitutionnel.
Un autre point crucial a été la réintégration de la candidature de Karim Wade, qui avait été initialement disqualifié en raison de sa double nationalité. Ces développements soulignent les tensions persistantes autour du processus électoral au Sénégal et la complexité des enjeux politiques en jeu.
Ils laissent transparaître un climat d'incertitude quant à l'avenir politique du pays, avec des divergences importantes entre les différentes parties prenantes quant à la manière dont le processus électoral devrait être mené.
Qui pour ramener Macky Sall à la raison ?
Dans la dynamique politique sénégalaise, plusieurs acteurs peuvent potentiellement jouer un rôle dans le rétablissement de la légalité constitutionnelle et le rappel de Macky Sall à la raison.
Tout d'abord, les confréries religieuses, qui exercent une influence considérable sur la société sénégalaise, pourraient intervenir en tant que médiateurs ou facilitateurs dans le processus de résolution de la crise.
Leur autorité morale et leur capacité à mobiliser les citoyens pourraient constituer un moyen de pression non négligeable sur le président pour qu'il respecte les normes démocratiques et les délais constitutionnels.
Ensuite, la société civile, notamment les organisations de défense des droits de l'homme et les mouvements citoyens, peut jouer un rôle crucial. Ce, en sensibilisant l'opinion publique sur les enjeux liés à la préservation de l'ordre constitutionnel et en organisant des manifestations pacifiques pour exprimer leur désaccord avec les actions du président.
Enfin, en dernier recours, le Conseil Constitutionnel demeure le dernier rempart légal contre les dérives du président. En tant qu'institution chargée de veiller à la conformité des lois et des actes gouvernementaux avec la Constitution, le Conseil Constitutionnel a le pouvoir d'annuler toute décision ou action de Macky Sall qui serait contraire à la loi fondamentale du pays.
En cas de violation flagrante de la Constitution, le Conseil Constitutionnel pourrait être amené à intervenir pour rétablir l'ordre constitutionnel et garantir le respect des délais électoraux prévus par la loi.
C'était déjà le cas après l'annulation de la présidentielle par Macky Sall. Les juges constitutionnels sont encore espérés pour enseigner l'ordre constitutionnel au président sénégalais, peu enclin à quitter le pouvoir et à laisser les sénégalais décider de qui mérite le mieux de lui succéder.
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