Sénégal/le destin de Macky Sall scellé : le Maroc a pris sa décision
- Towanou Johannes
- Mar 6
- 3 min read

C'est une nouvelle qui pourrait bouleverser le microcosme politique au Sénégal.
L'ancien président sénégalais Macky Sall est-il réellement menacé d'extradition ?
Une information en provenance du site mauritanien Pointschmadsinfo agite la scène politique sénégalaise.
Selon ce média, les autorités sénégalaises auraient demandé au Maroc sa collaboration en cas de saisine de la justice pour le transfèrement de Macky Sall.
Une révélation explosive qui soulève de nombreuses questions sur l'avenir de l'ancien chef d'État et les relations diplomatiques entre Dakar et Rabat.
Macky Sall, persona non grata au Maroc ?
D'après l'article publié par Pointschmadsinfo, le royaume chérifien aurait discrètement signifié à Macky Sall qu’il n’était plus le bienvenu sur son territoire.
En clair, il aurait été invité à quitter Marrakech, où il s'était installé après son départ du pouvoir.
Ce revirement du Maroc s’expliquerait par la pression exercée par Dakar, qui exigerait une coopération totale en cas de poursuites judiciaires contre l’ex-président.
Le média mauritanien rapporte que les nouvelles autorités sénégalaises ont fait passer un message clair : le Maroc devait "impérativement" collaborer à une éventuelle extradition sous peine de voir les relations bilatérales subir un "revers inouï".
Un avertissement qui aurait conduit Rabat à prendre ses distances avec Macky Sall pour éviter une crise diplomatique avec Dakar.
Vers une mise aux arrêts de Macky Sall ?
L'information relayée par Pointschmadsinfo intervient dans un contexte où l’éventualité d’une arrestation de Macky Sall est de plus en plus évoquée.
La publication du rapport de la Cour des comptes, mettant en lumière des malversations financières sous son régime, alimente cette hypothèse.
Certains indices renforcent ce soupçon. L’Assemblée nationale sénégalaise se réunira le 11 mars pour examiner un projet de loi sur l’extradition des détenus entre le Sénégal et le Maroc.
Ce texte, qui fait suite à une convention signée en 2004, faciliterait le retour de certains condamnés dans leur pays d’origine pour y purger leur peine.
Si cette loi n’a pas été explicitement présentée comme visant Macky Sall, beaucoup y voient un moyen juridique de préparer son extradition en cas de condamnation future.
Un acharnement politique ?
Dans le camp de Macky Sall, on dénonce une "vendetta politique".
Bassirou Kébé, cadre de l’Alliance pour la République (APR), affirme que le rapport de la Cour des comptes ne mentionne pas directement l’ancien président.
"Il n’a jamais été auditionné, et aucun principe de contradiction n’a été respecté. Il s’agit d’anomalies comptables et non de détournements."
Même son de cloche du côté de l’ancien ministre Pape Malick Ndour, qui estime que la démarche du gouvernement relève plus de la politique que du droit.
"Aucune poursuite n’a été engagée contre Macky Sall. Sur quelle base le Sénégal demanderait-il au Maroc de l’extrader ? Un président ne peut être poursuivi que pour haute trahison, et ce n’est pas le cas ici"
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