
Le gouvernement a tenu a clairement exprimer sa position. Le secrétaire d'État adjoint du Premier ministre, Lourenço Lopes, a déclaré, à Praia, qu'il était nécessaire de "naturaliser" les plaintes adressées à l'Autorité Régulatrice de la Communication Sociale (ARC).
Cette déclaration fait suite à une plainte déposée le jeudi 16 janvier par le Mouvement pour la Démocratie (MpD) contre Carlos Santos, journaliste de la RCV.
Le MpD l’accuse de "manque d’impartialité" dans la rubrique Café Central du programme Bom Dia Cabo Verde.
Neutralité du gouvernement face aux tensions
Interrogé à ce sujet, Lourenço Lopes a rappelé que le gouvernement n'intervient pas dans les différends entre les acteurs politiques et les journalistes :
"Le gouvernement n'évalue pas et ne porte pas de jugement sur le positionnement d'un politicien ou d'autres organisations de la société."
Il a également souligné que ces tensions doivent être perçues comme des "moments de réflexion" pour améliorer le fonctionnement démocratique et renforcer la liberté d'expression.
Liberté de la presse et réforme législative
Selon Lourenço Lopes, le Cap-Vert dispose d’un environnement propice à un journalisme indépendant :
"Aucun journaliste ne peut dire qu'il y a des interférences du gouvernement dans son travail."
Cependant, il a annoncé l’élaboration d’un nouveau Code de la Communication Sociale.

Il sera destiné à moderniser la législation face aux défis actuels, notamment la prolifération des fausses nouvelles et de la désinformation.
"Nous devons harmoniser toute la législation relative au secteur pour l’adapter aux nouveaux temps."
Les accusations du MpD contre Carlos Santos
Dans une note officielle, le MpD accuse Carlos Santos d’utiliser l’espace Café Central pour "attaquer le gouvernement et le MpD".
Il est reproché au journaliste de favoriser d'autres partis tout en adoptant un "traitement discriminatoire négatif" à l’encontre du chef du gouvernement, Ulisses Correia e Silva.
Le MpD estime que ce comportement porte atteinte à l'objectivité de l'information et entrave la transmission équitable des idées politiques.
Un appel au dialogue
En conclusion, le gouvernement insiste sur la nécessité de préserver la liberté de la presse tout en promouvant des pratiques journalistiques responsables.
Lourenço Lopes a encouragé tous les acteurs à contribuer à l’amélioration du secteur et au renforcement de la démocratie.
✍️ Oldemiro Moreira, depuis Praia
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