Dr Omar Alieu Touray / Président de la Commission de la Cedeao
Face aux récentes manifestations qui ont ébranlé la République togolaise, notamment dans la capitale Lomé, la Commission de la CEDEAO a exprimé sa vive préoccupation. Dans un communiqué publié le 30 juin 2025 depuis Abuja, l’organisation régionale a réagi aux tensions sociales qui ont provoqué des pertes humaines et des dégâts matériels considérables.
Un appel urgent à l’apaisement
« Dans l’intérêt de la cohésion sociale », la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest exhorte toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue.
Elle appelle à « privilégier le dialogue » pour restaurer un climat socio-économique et politique serein, indispensable à la stabilité et au développement du pays.
Cette prise de position intervient après les événements violents survenus les 26, 27 et 28 juin à Lomé et dans d’autres localités du pays, où des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont bouleversé la vie nationale.
Si le bilan humain exact reste encore flou, plusieurs sources font état de victimes et de blessés.
La CEDEAO se tient prête à accompagner la paix
La Commission exprime également sa « compassion » envers les personnes affectées par ces troubles, et assure de sa « disponibilité à apporter sa contribution aux efforts de préservation de la paix sociale en République Togolaise ».
Ce positionnement s’inscrit dans la continuité des efforts de médiation que l’institution sous-régionale tente de maintenir dans plusieurs pays membres en proie à des tensions politiques ou sécuritaires.
Elle se veut une instance d’appui, mais aussi de rappel à la responsabilité partagée des acteurs politiques, civils et institutionnels.
Un contexte tendu
Ces manifestations interviennent dans un climat politique déjà chargé, sur fond de contestations populaires autour de réformes institutionnelles controversées et d’un dialogue politique en panne.
De nombreux Togolais expriment une lassitude croissante face à l’impasse politique et aux inégalités sociales persistantes.
Si la CEDEAO adopte un ton mesuré, son communiqué n’en demeure pas moins une alerte adressée aux autorités togolaises et à l’ensemble des acteurs nationaux : sans retour rapide à l’écoute mutuelle, le risque de dérapage pourrait s’amplifier.
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