Ce jeudi 8 août 2024, la Cour militaire de Kinshasa-Gombe a prononcé des peines de mort contre des figures majeures du mouvement M23, dont Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa, Sultani Makenga, Magloire Paluku, et d’autres alliés.
Les accusés ont été reconnus coupables de crimes de guerre, de participation à un mouvement insurrectionnel et de trahison.
La Cour a ordonné la confiscation des biens immobiliers de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), ainsi que de ses co-accusés, y compris Bertrand Bisimwa, Sultani Makenga et Magloire Paluku. Cette décision vise à compenser les dommages causés par les crimes des prévenus.
En plus des peines capitales, la partie civile a exigé un milliard de dollars américains en réparation pour les victimes des violences et abus graves.
La décision implique également l'arrestation immédiate des prévenus en fuite et le maintien en détention de ceux déjà incarcérés.
Face à la gravité des réquisitoires, les avocats de la défense ont demandé un délai supplémentaire de cinq jours pour préparer leurs arguments, mais la Cour n'a accordé qu'un délai de 24 heures.
Ce verdict emblématique illustre les défis persistants en matière de justice et de réconciliation en République Démocratique du Congo, un pays encore marqué par des décennies de conflits.
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