Le Conseil National de Transition (CNT) du Tchad a officiellement conféré, ce 9 décembre 2024, le titre et la dignité de Maréchal du Tchad à Mahamat Idriss Déby Itno, Président de la République et Chef suprême des armées. Par un vote écrasant de 160 voix pour, 2 contre et 6 abstentions, cette décision marque un moment historique dans l’histoire politique et militaire du pays.
Une reconnaissance du leadership militaire
L’élévation de Mahamat Idriss Déby Itno au rang de Maréchal intervient dans un contexte marqué par des tensions sécuritaires persistantes, notamment dans la région du Lac Tchad.
Reconnu pour son engagement sur le terrain, le Chef de l’État a souvent conduit lui-même des opérations militaires, renforçant son image de commandant proche de ses troupes.
En accédant à ce grade, il suit les traces de son défunt père, Idriss Déby Itno, également promu Maréchal en 2020 après plusieurs décennies à la tête de l'armée tchadienne.
Le CNT semble ainsi consacrer la continuité d’un leadership basé sur l'autorité militaire et la gestion directe des conflits sécuritaires.
Une décision symbolique et stratégique
Ce titre, réservé aux chefs militaires les plus distingués, porte une forte charge symbolique.
Sur la scène internationale, il projette l’image d’un dirigeant à la fois chef d’État et chef de guerre, à l’instar d’autres figures militaires en Afrique.
En interne, il s’agit d’un message clair de soutien à un président considéré comme un rempart face à l’instabilité régionale et aux menaces terroristes.
Les enjeux d'une telle distinction
Cependant, certains observateurs estiment que cette décision pourrait renforcer davantage le pouvoir personnel du président Déby, déjà à la tête d'un régime à forte dominance militaire.
Ce titre prestigieux, bien qu'honorifique, pourrait également être interprété comme un signal adressé aux forces armées tchadiennes, rappelant que leur commandant suprême est un soldat avant tout.
Selon des sources proches du CNT, une grande cérémonie protocolaire est prévue pour célébrer cette élévation, rassemblant les forces armées, les institutions étatiques et la société civile.
Cette montée en grade consacre un chef d'État engagé sur le terrain militaire et politique, dans un pays où l’armée reste l'institution centrale du pouvoir.
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