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Accusé d'avoir reçu 1 million de dollars de l'État, Fally Ipupa réagit et recadre

Fally Ipupa
Fally Ipupa

La tempête médiatique autour de Fally Ipupa ne faiblit pas.


Depuis la circulation sur les réseaux sociaux d’un document prétendument officiel annonçant une subvention publique de 985 000 dollars américains, soit plus de 600 millions de francs CFA, pour soutenir son concert prévu au Stade de France, le débat fait rage en République démocratique du Congo.


Alors que les internautes s’interrogent sur l’origine du financement, certains ont pointé du doigt une implication directe du ministère de la Culture, des Arts et du Patrimoine, dirigé par Yolande Elebe.


Mais l’artiste, lassé par les insinuations, a choisi de s’exprimer sans détour.

“Je n’ai pas besoin d’argent de l’État congolais”
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Invite sur les ondes de Top Congo FM, Fally Ipupa a tenu à clarifier la situation, récusant tout financement de l’État et recadrant au passage la ministre Elebe.

« Le concert que je joue est produit par une maison de production professionnelle qui m’a déjà accompagné par le passé. Tout a été payé : la location du stade, les instruments, les billets d’avion, jusqu’aux tenues des artistes. Je n’ai pas besoin d’argent de l’État congolais. Cela fait 20 ans que je mène une carrière solo et l’État ne m’a jamais donné ne fût-ce que 10 dollars américains », a-t-il déclaré.

Cette précision, livrée sur une radio de grande audience, sonne comme une mise au point ferme face à la polémique.


L’artiste insiste sur son indépendance financière et artistique, rappelant que tout le montage du concert a été pris en charge par sa propre production, comme lors de ses précédents événements internationaux.


Fally Ipupa désavoue l’initiative de la ministre

Yolande Elebe / Ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine
Yolande Elebe / Ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine

Dans la même interview, Fally Ipupa a également pris ses distances avec la ministre de la Culture, Yolande Elebe, qu’il accuse d’avoir agi sans concertation.

« Je me désolidarise totalement de l’initiative portée par la ministre. La prétendue location de lounges ou de stands évoquée dans son plan n’a aucun fondement. Je n’ai ni le droit ni le pouvoir d’imposer une telle mesure au comité d’organisation du Stade de France », a-t-il expliqué.

L’artiste estime que cette démarche, mal perçue par l’opinion publique, a alimenté des rumeurs infondées, ternissant à tort l’image d’un projet artistique indépendant.


Pour lui, cette affaire n’est rien d’autre qu’un malentendu politique venu se greffer sur un événement purement musical.


Fierté d'avoir bâti tout seul sa réussite


Fally Ipupa a profité de cette mise au point pour rappeler la constance de son parcours et sa fierté d’avoir bâti seul sa réussite :

« Lors de mon dernier concert de solidarité, j’ai chanté sans cachet. Je suis un artiste professionnel, je n’ai jamais reçu un seul dollar pour ce genre de prestation. »

Des propos qui traduisent la frustration d’un artiste souvent pris à partie dès qu’il connaît un succès majeur.


En insistant sur son indépendance, Fally Ipupa veut couper court à toute tentative de récupération politique de son œuvre.


Une affaire révélatrice du rapport entre culture et politique


Cette polémique dépasse le simple cadre artistique. Elle met en lumière les tensions récurrentes entre les artistes congolais et les institutions culturelles.


Dans un pays où les infrastructures artistiques manquent de soutien structurel, la réussite individuelle de figures comme Fally Ipupa est parfois perçue à tort comme le produit d’un système d’appuis politiques.


Pourtant, l’artiste de “Bloqué” et “Maria PM” a toujours revendiqué son autonomie, multipliant les tournées internationales sans l’aide de l’État.


Le concert du 6 juillet 2025 au Stade de France, déjà annoncé comme un événement historique, confirme cette trajectoire indépendante.

“Je préfère le travail au bruit”

En conclusion de son intervention, Fally Ipupa a réaffirmé son attachement au travail et à la discipline plutôt qu’aux débats stériles :

« Je préfère le travail au bruit. Mon public sait qui je suis et d’où je viens. Je continuerai à donner le meilleur de moi-même pour honorer le Congo, sans rien attendre de personne. »

Une clarification nécessaire avant le grand rendez-vous


À travers cette sortie, Fally Ipupa a non seulement désamorcé la polémique, mais aussi réaffirmé sa place de figure majeure de la musique africaine.


Son message est clair, il ne dépend d’aucun financement public, et son succès est le fruit exclusif de son talent, de son organisation et de son travail acharné.


Alors que le Stade de France s’apprête à vibrer au rythme de la rumba congolaise, le chanteur veut laisser derrière lui les controverses pour se concentrer sur l’essentiel.

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