Le rappeur Damso tacle le président Félix Tshisekedi
- Towanou Johannes
 - 17 hours ago
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Damso à gauche et le président
Le rappeur belgo-congolais Damso a brisé son silence dans un message poignant adressé au président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi.
Dans cette lettre ouverte publiée sur ses réseaux, l’artiste s’exprime « non pas en adversaire, ni en opposant par posture », mais « en fils de la République » profondément meurtri par la situation actuelle de son pays.
« Je vous écris en témoin du désastre, en membre d’une diaspora qui porte dans sa chair la honte, la colère et la douleur de voir son pays trahi, non par ses ennemis mais par ceux qui avaient juré de le servir », lance-t-il d’entrée, posant le ton d’un texte empreint de lucidité et d’amertume.
Une dénonciation sans détour
Damso reproche au président congolais d’avoir trahi les grandes promesses de son mandat.
« Vous aviez promis un État de droit mais la justice est devenue un marché. Elle ne juge plus, elle négocie. Elle protège les puissants et écrase les pauvres », écrit-il.
L’artiste poursuit : « Nos prisons sont pleines de voleurs de pain, tandis que les voleurs du pays écrivent les lois. Vous aviez promis la fin de la corruption. Mais elle n’a jamais été aussi visible et aussi arrogante. »
Pour Damso, le système congolais s’est figé dans une injustice structurelle.
Il accuse la classe dirigeante d’avoir confisqué l’espoir d’un peuple qui, selon lui, ne réclame plus des promesses, mais « une gouvernance honnête, juste et déterminée ».
Un plaidoyer pour un Congo meilleur
Dans son message, le rappeur ne se limite pas à la critique politique.
Il évoque également la défaillance du système éducatif, la faiblesse du secteur de la santé et la situation dramatique de l’Est du pays, miné par des violences persistantes.
« Je n’écris pas avec la haine mais avec la peine de celui qui a trop cru et qui espère encore voir son pays se relever », conclut Damso, exprimant un mélange d’amertume et d’espérance.
Ce message, largement relayé, résonne comme un appel sincère d’un artiste qui, au-delà de la musique, rappelle la responsabilité des dirigeants envers un peuple fatigué mais toujours debout.









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