Affaire Alino Faso : Ouagadougou hausse le ton et réclame le corps
- Towanou Johannes
- Jul 28
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La tension diplomatique monte d’un cran entre Ouagadougou et Abidjan après la mort en détention d’Alino Faso.
Ce lundi, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade de la Côte d’Ivoire à Ouagadougou pour lui signifier la vive indignation de son gouvernement.
Le chef de la diplomatie burkinabè n’a pas mâché ses mots :
« Il y a beaucoup de mépris, un manque d’égard et de courtoisie pour les autorités et le peuple burkinabè », a-t-il déclaré, dénonçant l’absence de communication officielle avant que la nouvelle ne soit relayée sur les réseaux sociaux.
« C’est encore plus choquant pour la famille du défunt qui découvre une nouvelle aussi douloureuse par voie numérique », a-t-il ajouté avec fermeté.
Ouagadougou exige la vérité
Face à ce qu’il qualifie de drame national, le ministre Karamoko Jean Marie Traoré a exigé « que toute la lumière soit faite » sur les circonstances exactes de la mort d’Alino Faso, retrouvé sans vie dans sa cellule le 24 juillet à Abidjan.

Alors que le procureur ivoirien évoque un suicide présumé, Ouagadougou réclame une enquête complète et transparente.
Pour les autorités burkinabè, le doute plane sur la version officielle, d’autant plus que des rumeurs persistantes évoquent de mauvais traitements, voire une exécution déguisée.
Un Burkinabè à part entière
Le ministre a tenu à rappeler qu'Alino Faso, bien qu’ayant vécu en Côte d’Ivoire, avait été déchu de la nationalité ivoirienne, ce qui renforce selon lui la responsabilité morale et diplomatique de la Côte d’Ivoire à l’égard du Burkina Faso :
« Il reste un Burkinabè, et nous voulons recevoir le corps de notre compatriote ici, au Burkina Faso. »
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