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Après son soutien aux soldats mutins: Kemi Seba subit une réplique

Kemi Seba / Président de l'ONG Urgences Panafricanistes
Kemi Seba / Président de l'ONG Urgences Panafricanistes

Au lendemain de la tentative de coup d’État qui a secoué le Bénin dans la nuit du 6 au 7 décembre 2025, la réaction la plus virulente ne vient ni d’un parti politique ni d’un responsable institutionnel, mais d’une figure de la communication et de la sphère publique : Stévy Wallace, ex-responsable de la communication digitale à la Présidence et consultant reconnu.

Habituellement mesuré dans ses prises de parole, il a cette fois rompu son silence pour adresser un message d’une sévérité inédite à l’activiste franco-béninois Kemi Seba, qu’il accuse d’avoir soutenu publiquement les mutins.


« Tu es tout sauf un Béninois » : Wallace rompt avec la diplomatie


Dans sa publication, Stévy Wallace explique qu’il s’est longtemps abstenu de répondre aux « invectives » de Kemi Seba, par souci de ne pas « verser dans les insanités ».

Stévy Wallace / Consultant
Stévy Wallace / Consultant

Mais cette retenue a cédé place à l’indignation après ce qu’il décrit comme un appui explicite de Seba à une tentative de renversement institutionnel.


Il écrit sans détour :

« Tu viens de dépasser les bornes en affichant en premier ton soutien à la tentative de coup d’État contre notre pays le Bénin. Tu es tout sauf un Béninois. »

Pour lui, les faits ne relèvent plus de la critique politique, mais d’un positionnement clair en faveur d’une action violente :

« Tu appelles au soulèvement populaire, tu t’investis dans la déstabilisation du pays. »


Un rappel ferme : le Bénin n’a “qu’un seul pays”


Le message de Wallace s’ancre dans une dimension patriotique forte. Il insiste sur les sacrifices quotidiens consentis par ceux qui vivent et travaillent au pays, ce qui selon lui contraste avec l’attitude de Kemi Seba, qu’il accuse d’être éloigné du terrain béninois.

« Nous n’avons qu’un seul pays, le Bénin, que nous construisons difficilement à l’encre de nombreux sacrifices. »

Dans un passage particulièrement marquant, il formule ce qu’il qualifie lui-même de rupture définitive :

« Tu peux considérer ceci comme une déclaration de guerre envers toi et envers tous tes sbires. Vous n’allez jamais atteindre vos objectifs. Tôt ou tard, vous serez immobilisés. Ce que vous avez commencé, nous allons terminer ça. »

Un ton rarement employé par Wallace, soulignant la gravité du contexte.


Ce que Kemi Seba a déclaré : des propos ouvertement incendiaires


La réaction de Wallace répond directement à un ensemble de messages et de vidéos publiés par Kemi Seba dans les heures ayant suivi l’annonce de la tentative de putsch.


Parmi ces déclarations figure un texte dans lequel il s’en prend frontalement au chef de l’État béninois, qu’il accuse de diriger un « clan de prédateurs économiques », avant de féliciter un groupe de militaires en rupture avec la hiérarchie :

« Force éternelle au groupe héroïque de militaires patriotes béninois dirigé par Tigri Pascal Éloge. »

Dans le même message, il écrit également :

« Hier, les gens du clan Talon riaient, aujourd’hui ils s’inquiètent, demain ils s’excuseront. »

L’activiste a également publié une vidéo appelant la population à descendre dans la rue pour « faire tomber le pouvoir ».


Une tension numérique qui reflète la tension nationale


Cette confrontation publique entre deux personnalités connues souligne un phénomène devenu central dans les crises politiques contemporaines :la bataille de l’information, des récits et des influences sur les réseaux sociaux.


Alors que les autorités béninoises ont déjoué une opération menée par un groupe de soldats isolés, le climat reste sensible et profondément chargé d’émotion.


Dans cet environnement inflammable, les mots de Stévy Wallace résonnent comme une ligne de fracture nette entre ceux qui condamnent la tentative de déstabilisation et ceux qui la justifient ou l’encouragent.


Un moment charnière pour l’espace public béninois


L’affaire révèle une tension croissante entre militantisme panafricaniste, engagement politique et souveraineté nationale.


Elle met aussi en lumière l’évolution du débat public béninois, de plus en plus polarisé et dominé par les réseaux sociaux.


La sortie de Wallace, par son ton et sa portée, marque un tournant dans la manière dont certaines figures répliquent désormais aux positions de Kemi Seba.


Un tournant qui pourrait avoir des répercussions durables sur les mobilisations, les débats et les rapports de force dans l’opinion.


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