top of page
  • Facebook
  • Twitter
  • YouTube
  • TikTok
  • LinkedIn

Burkina Faso: Ibrahim Traoré en balade, les populations seules face à...

Ibrahim Traoré / Président de Transition du Faso
Ibrahim Traoré / Président de Transition du Faso


Le 11 mai 2025 restera gravé comme l’un des jours les plus sombres de l’histoire récente du Burkina Faso.


Huit attaques coordonnées ont frappé simultanément plusieurs localités du pays, révélant l’ampleur du désordre sécuritaire.


À Djibo, dans le Sahel, des combattants affiliés au JNIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), lié à Al-Qaïda, ont mené une attaque d’une brutalité extrême.


Le camp du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) a été pris, pillé, et totalement détruit.


L’arsenal militaire a été emporté, des civils exécutés, le marché central incendié.


Des images glaçantes montrent les terroristes posant dans le bureau du commandant du camp, dont le sort reste inconnu.


Les pertes humaines seraient très lourdes, avec plus de cent soldats tués selon des sources locales.


La ville elle-même serait désormais sous le contrôle des assaillants.


Une coordination inquiétante à l’échelle nationale


Ce n’est pas seulement Djibo qui a été frappée ce 11 mai. Des attaques ont été signalées à Solé, Titao, Sabcé, Kongoussi, Bako, Boulsa, Ouargaye, Youba, Yabonsgo, Sodin, Yonde…


Une couverture géographique inédite, qui révèle une stratégie offensive clairement structurée des groupes djihadistes. Commissariats, commerces, édifices civils : tout a été ciblé.


Les forces armées burkinabè, déjà fragilisées, n’ont pas réagi. Aucun appui aérien, aucune contre-offensive notable.


Ces attaques coordonnées ont mis en lumière le niveau de désorganisation avancé de l’armée, qui semble avoir déserté le front.


Un territoire qui se vide : Soudougui en exil intérieur


Quatre jours avant le drame de Djibo, une autre attaque avait frappé la commune de Soudougui, dans la province du Koulpélogo.


Trois Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont été tués, sans riposte. Les populations locales ont fui en masse.


Des vidéos circulent, montrant des femmes et enfants errant dans la brousse, sans aide, dans une détresse absolue.


Cette fuite massive des civils n’est plus une exception. Elle devient la norme dans de nombreuses zones rurales où l’État est absent.


La terreur s’installe, et la résignation menace de devenir un réflexe.


Une armée fragilisée par des purges internes


Depuis la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré, l’armée a subi une série de purges internes qui ont sapé son efficacité.


La disparition controversée du capitaine Elysée Tassembedo, figure respectée du 12e régiment d’infanterie commando, a profondément troublé les troupes.


Son successeur peine à s’imposer, et des tensions graves couvent dans les casernes, notamment à Ouahigouya.


Le haut commandement semble dépassé. Des mesures comme la suspension des permissions témoignent d’un climat de défiance extrême et d’un pouvoir militaire sur le fil.


Le silence assourdissant du pouvoir


Dans ce contexte de chaos, le capitaine Ibrahim Traoré est resté muet.


De retour d’un voyage en Russie, il n’a fait aucune déclaration sur les massacres de Djibo.


Ni hommage aux soldats, ni mots de compassion pour les civils tués. Ce silence a été perçu comme un abandon, voire un mépris.


Pendant que les soldats peinent à se nourrir et manquent d’équipement, des signes de luxe ostentatoire au sein du cercle rapproché du pouvoir choquent l’opinion.


L’écart entre dirigeants et peuple n’a jamais été aussi flagrant.


Une dérive de plus : le déni officiel de l’évidence


Ce 12 mai, alors que les images de Djibo en ruines circulaient massivement, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué démentant l’attaque.


Cette tentative de dissimulation, jugée maladroite et insultante par nombre de citoyens, a entamé encore davantage la crédibilité des autorités.


Le fossé entre le récit officiel arrangé par le régime militaire et la réalité du terrain devient béant.


Un effondrement institutionnel préoccupant


Ce qui se joue au Burkina Faso dépasse une simple crise sécuritaire. C’est l’autorité même de l’État qui s’efface.


Dans de vastes portions du territoire, ce sont désormais les groupes armés qui fixent les règles.


L’armée, démoralisée, fragmentée, ne peut plus assurer la défense des populations ni protéger les villes.


Face à l’avancée djihadiste, certaines localités, y compris la capitale Ouagadougou, redoutent un assaut final.


Le sentiment de peur est généralisé, et l’idée d’une prise de la capitale n’est plus perçue comme une hypothèse extrême, mais comme une possibilité réelle.


Quelles perspectives pour le Burkina Faso ?


L’effondrement actuel impose une prise de conscience nationale. L’alternative ne peut résider dans le chaos perpétuel.


Il devient urgent de penser une transition patriotique, légitime et inclusive.


Cela suppose la mise en commun des forces restantes : officiers intègres, leaders religieux, société civile, et partenaires sincères de la région.


Il faudra restaurer l’autorité de l’État, réformer l’armée, reconstruire les services publics et, surtout, réconcilier les Burkinabè autour de valeurs fortes : justice, mémoire, dignité.


Le Burkina Faso traverse une période critique. Mais l’espoir n’est pas mort.


Ce pays, forgé par l’histoire et les luttes de ses peuples, peut encore se relever, à condition que les erreurs du présent deviennent des leçons pour l’avenir.

Comments


Abonnez-vous à notre Newsletter

Qui sommes nous?

Bienvenue sur Actualités Express !
Notre équipe de passionnés s'engage à fournir une information rapide, fiable et des analyses approfondies pour vous tenir informé(e) sur les événements qui façonnent notre monde. Fondé en 2023, Actualités Express a pour vision, mission et valeurs de vous fournir des informations en toute objectivité et impartialité, des analyses approfondies, tout ceci dans la transparence éditoriale et le respect des standards éthiques. Mise à jour régulière, accessibilité et facilité d’utilisation vous attendent sur Actualités Express. Aussi sommes-nous ouverts à une interaction avec la communauté tout en veillant à l’éducation et la sensibilisation. 
Nous sommes reconnaissants de votre confiance et nous vous invitons à explorer notre site pour découvrir la différence Actualités Express.

Politique

Sports

Coaching

Economie

Sciences et technologies

Culture et divertissement

Société

© 2023 AEI. Conception digimag.bj

bottom of page