L’ancien Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a été officiellement placé sous mandat de dépôt ce mardi 19 août 2025, après une semaine de garde à vue au Pôle économique et financier de Bamako. Présenté à la chambre d’instruction de la Cour suprême, il a été notifié des faits d’atteinte aux biens publics qui lui sont reprochés, conformément au réquisitoire du procureur général.
Choguel Maïga assume et conteste
Devant la justice, l’ancien chef du gouvernement a rejeté les accusations, tout en affichant une posture de fermeté et de sérénité.
Dans une déclaration marquée par le poids de l’expérience politique, il a affirmé :
« Un homme politique doit s’attendre à tout, y compris la prison et la mort. »
Une sortie qui vise clairement le régime de transition dont il a longtemps fait partie, en servant Assimi Goïta, comme Premier Ministre.
Pour Choguel Maïga, ces épreuves s’inscrivent dans le parcours naturel d’un acteur engagé dans la vie publique malienne.
Soulagement pour son ancien directeur de cabinet
Dans cette même affaire, l’ex-Premier ministre a exprimé son grand soulagement quant au sort réservé à son ancien directeur de cabinet, le Professeur Issiaka Ahmadou Singaré, âgé de 80 ans.
Ce dernier, également poursuivi dans le dossier, a été placé sous statut de poursuivi non détenu.
Une décision qui, selon Maïga, apporte un « fort soulagement » compte tenu de l’âge avancé de son ancien collaborateur.
Une affaire aux répercussions politiques
Le placement en détention de Choguel Maïga marque une étape majeure dans ce dossier sensible qui mêle justice et politique au Mali.
Figure controversée mais influente de la scène nationale, son incarcération risque de provoquer de vives réactions dans un contexte déjà tendu de transition.
Son conseil, Me Cheick Oumar Konaré, a confirmé la suite de la procédure, indiquant que la défense reste déterminée à prouver son innocence.
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