Burkina : Ibrahim Traore peut pousser un ouf de soulagement
- Towanou Johannes
- Nov 15, 2024
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Le Burkina Faso, sous la direction du Capitaine Ibrahim Traoré, vient de franchir une étape cruciale dans sa quête de redressement économique. Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le 14 novembre 2024 un prochain décaissement de 32 millions de dollars, équivalent à près de 20 milliards FCFA, sous réserve d’une approbation finale en décembre.
Un accord sous la facilité élargie de crédit
Après des discussions approfondies entre les autorités burkinabè et une équipe du FMI dirigée par Martin Schindler, un accord a été conclu dans le cadre de la deuxième revue du programme économique soutenu par la Facilité Élargie de Crédit (FEC).
Ce programme de quatre ans vise à stabiliser les bases économiques du pays tout en renforçant des réformes structurelles essentielles.
Selon le FMI, les discussions ont porté sur des priorités clés. Elles incluaient la transparence et la gouvernance budgétaire, la réduction des risques financiers et une efficacité accrue dans le secteur énergétique.
Le Fonds a salué les efforts déployés par le Burkina Faso malgré un contexte sécuritaire et climatique extrêmement tendu.
Des performances globalement satisfaisantes
Le FMI a relevé une performance jugée « globalement satisfaisante », avec presque tous les objectifs atteints.
Les réformes structurelles avancent, notamment dans la gestion des finances publiques et la réforme des subventions.
Les progrès enregistrés dans la mobilisation des recettes intérieures et le contrôle de la masse salariale publique ont également été salués.
Martin Schindler, chef de mission pour le Burkina Faso, a déclaré :
« Nous avons discuté des développements macroéconomiques et des perspectives à court terme. La situation sécuritaire du Burkina Faso demeure difficile. Bien que la croissance du PIB réel soit toujours projetée pour s’accélérer à 4,2 % en 2024, en raison de la résilience de l’économie, notamment dans le secteur des services, l’élan a faibli en raison de l’insécurité et des contraintes climatiques. »
Il a également ajouté :
« Les autorités ont déployé des efforts importants pour mettre en œuvre des réformes macroéconomiques dans un environnement très difficile en raison d’une situation sécuritaire volatile, de coûts d’emprunt élevés et de l’insécurité alimentaire. »
Le Fonds a par ailleurs félicité les autorités pour leurs progrès :
« La plupart des critères quantitatifs et des repères structurels ont été respectés. Nous félicitons les autorités pour les progrès réalisés dans la mobilisation des recettes intérieures, le contrôle de la masse salariale publique et des subventions à l’énergie, et pour avoir relevé le plafond des remboursements de crédit de TVA. »
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