Burkina / rapport : plusieurs ministres et partis épinglés ; voici leurs noms et les montants dûs
- Towanou Johannes
- Mar 1, 2024
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Dans son chapitre 3, le rapport annuel 2022 de la Cour des Comptes dévoile les conclusions de son enquête approfondie sur l'utilisation des subventions gouvernementales destinées aux campagnes électorales et autres activités politiques pour les années 2020 et 2021.
Durant cette période, 125 acteurs politiques ont bénéficié d'un financement de l'État pour les élections présidentielles et législatives, totalisant une somme de 1 280 000 000 FCFA.
Cependant, après un examen minutieux, la Cour a identifié plusieurs irrégularités, entraînant des sanctions financières significatives.
Au total, plus de 25 acteurs politiques se retrouvent redevables de plus de 100 millions FCFA au Trésor public, en raison de ces anomalies.
Suite à l'analyse des rapports financiers soumis par les partis politiques et les candidats, la Cour des Comptes a pris des mesures disciplinaires conformément à la législation en vigueur.
Parmi ces mesures, trois candidats se voient contraints de rembourser un montant total de 43 481 922 FCFA. Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo sont tenus de restituer 21 538 461 FCFA chacun, tandis que Pascal Do Sessouma doit rembourser 600 000 FCFA.
De plus, 22 partis politiques sont également concernés par des ordres de remboursement, totalisant des dépenses non justifiées évaluées à 62 612 964 FCFA.
Parmi ces partis figurent l'Alliance des Démocrates du Burkina (ADB), le Front Commun pour le Développement (FCD), et le Rassemblement des Mains Blanches (RMB), entre autres.
En outre, deux candidats ont été exclus du financement public suite aux conclusions du rapport. Tahirou Barry a contesté cette décision en faisant appel, tandis qu'Ablassé Ouédraogo n'a pas encore réagi officiellement.
De même, 20 partis politiques et regroupements d'indépendants ont été exclus du financement public, notamment la Coalition pour la République Parti Progressiste (CORP) et l'Union des Forces Centristes (UFC).
Trois autres formations politiques ont perdu leur éligibilité au financement futur, dont le Mouvement du Peuple pour la Démocratie (MPD) et la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA).
Le premier président de la Cour des Comptes, Latin Poda, a souligné que l'institution a rempli ses obligations conformément à sa mission. Quant aux suites à donner au rapport, il a indiqué que cela dépendrait de la décision du Président de transition, le Capitaine Ibrahim Traoré.











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