Bénin: la révision constitutionnelle adoptée dans un climat tendu
- Towanou Johannes
- Nov 15
- 2 min read

L’Assemblée nationale a adopté, ce vendredi 14 novembre 2025, la nouvelle révision de la Constitution béninoise. La séance plénière, ouverte tôt dans la matinée, a abouti à un vote massif en faveur du texte, dans un climat politique tendu où les lignes de fracture sont restées visibles.
Une réforme portée par la majorité présidentielle
La proposition de révision a été introduite conjointement par Aké Natondé, président du groupe parlementaire UPR, et Assan Séïbou, président du groupe BR.
Tous deux appartiennent à la majorité présidentielle, ce qui a donné un poids décisif au texte dès son entrée dans l’hémicycle.
Après le débat sur la recevabilité, le premier vote a abouti à 87 voix pour et 22 contre, ouvrant la voie à l’examen final du projet.
Un vote final net : 90 voix pour, 19 contre
À 05h59, le vote final a confirmé l’adoption du projet : 90 députés ont soutenu la réforme, 19 s’y sont opposés et aucun ne s’est abstenu.
Malgré cette majorité écrasante, l’opposition n’a pas caché son désaccord.
Les députés du groupe LD ont exprimé leur protestation, dénonçant un passage en force et une réforme qu’ils jugent inopportune sur le plan politique et institutionnel.
La création d’une deuxième chambre parlementaire
La mesure phare de cette révision est la création d’une deuxième chambre parlementaire, transformant en profondeur l’architecture institutionnelle du pays.
Cette chambre, dont la composition sera détaillée dans les textes d’application, réunira principalement :
d’anciens chefs de l’État,
d’anciens présidents de l’Assemblée nationale,
d’anciens présidents de la Cour constitutionnelle,
et d’anciens chefs d’état-major.
Elle sera appelée à jouer un rôle dans la conduite des affaires nationales, introduisant ainsi un nouvel espace de délibération où l’expérience des hautes personnalités de l’État sera mobilisée.
Une adoption qui ouvre une nouvelle séquence politique
Avec l’approbation du texte, le Bénin s’engage dans une transformation institutionnelle majeure.
Si la majorité défend une réforme destinée à renforcer la stabilité et l’efficacité du système politique, l’opposition maintient ses réserves et prépare déjà la riposte politique.
Les prochains jours devraient être marqués par de nombreuses prises de position autour de cette révision qui redessine une partie de l’équilibre institutionnel du pays.









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