Bénin/putsch manqué: le gouvernement se prononce sur les élections

Patrice Talon / Président du Bénin

Trois jours après la tentative de coup d’État qui a secoué le pays, le gouvernement béninois a mis fin aux spéculations.

Lors d’un point de presse tenu ce mercredi 10 décembre, l’Exécutif a confirmé que les élections législatives et communales prévues pour le 11 janvier 2026 se tiendront à la date initialement fixée.

Aucun report, aucun glissement de calendrier : la machine électorale reste en marche.

Un message d’assurance après la tourmente

Face aux journalistes, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, s’est voulu catégorique.

Wilfried Léandre Houngbédji / Porte-parole du gouvernement

Selon lui, le Bénin doit maintenir son cap, malgré les soubresauts sécuritaires de ces derniers jours.

« Notre pays doit continuer à vivre et à inspirer confiance, tant au niveau national qu’international », a-t-il affirmé, insistant sur le retour rapide à la normale et la fermeté de l’État à préserver la stabilité institutionnelle.

Cette sortie vise autant à rassurer les citoyens qu’à envoyer un signal aux partenaires étrangers : la démocratie béninoise n’a pas été ébranlée.

Les électeurs appelés aux urnes dans un climat sous contrôle

Le maintien du scrutin signifie que les Béninois se rendront aux urnes pour renouveler l’Assemblée nationale et élire les Conseils communaux.

Les partis politiques, les organisations de la société civile et les institutions électorales sont désormais fixés. Le processus suit son cours.

Dans un contexte où la moindre hésitation pourrait nourrir tensions et incertitudes, cette décision apparaît comme un choix stratégique.

L’État entend montrer que les institutions restent debout, que la transition démocratique ne sera ni perturbée, ni retardée.

Un signal fort contre les tentatives de déstabilisation

En maintenant la date du vote, le gouvernement envoie un message clair : aucune tentative de prise de pouvoir par la force ne modifiera le fonctionnement républicain.

Le pays mise sur la continuité, la résilience et la discipline institutionnelle pour éviter toute brèche susceptible d’alimenter de nouvelles tensions.

À quelques semaines du scrutin, le Bénin s’engage donc sur la voie d’un rendez-vous électoral qui, malgré les événements récents, s’annonce comme un test majeur de la solidité de son système démocratique.