Le Cameroun s'apprête à disputer un nouveau match décisif contre la Namibie dans le cadre des qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2025, mais la rencontre est déjà au cœur d'une vive controverse. Le sélectionneur des Lions Indomptables, Marc Brys, avait exprimé son souhait de voir tous les matchs de qualification se jouer à Yaoundé. Cependant, la Fédération Camerounaise de Football Fecafoot, semble avoir pris une autre direction, désormais validée par la Confédération Africaine de Football (CAF).
Japoma contre Ahmadou Ahidjo : la bataille des stades
Sur plusieurs plateformes, y compris celles de sponsors des Lions Indomptables chargés de la vente des billets, il est déjà indiqué que le match Cameroun vs Namibie se déroulera à Japoma, Douala.
Un document officiel de la CAF confirme également cette information, validant ainsi le choix de la Fecafoot.
Cependant, l'Observatoire National des Infrastructures et Équipements Sportifs (ONIES), dirigé par l'ancien international Joseph Antoine Bell, a émis une mise en garde.
Selon une note émanant de cet organisme, la pelouse du stade de Japoma ne remplit plus les conditions nécessaires pour assurer un confort de jeu adéquat, la sécurité des joueurs et la qualité du spectacle.
Le document recommande plutôt le stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé comme étant le plus approprié pour accueillir cette rencontre capitale.
Samuel Eto'o : le refus catégorique
Le président de la Fecafoot, Samuel Eto'o, n'a pas tardé à réagir à cette mise en garde.
Dans une correspondance adressée à l'ONIES, Eto'o a fermement rejeté l'idée de déplacer le match, arguant que le choix du stade avait été fait des mois à l'avance par les services compétents de la fédération et désormais validé par la CAF.
Il a également souligné les conséquences financières et organisationnelles qu'un tel changement pourrait entraîner, non seulement pour la Fecafoot, mais aussi pour l'équipe adverse et la CAF.
Une nouvelle guerre d'égos ?
Cette situation relance les tensions au sein du football camerounais, où les conflits d'intérêts et les luttes d'influence sont monnaie courante.
À l'évidence, ce nouveau bras de fer entre la Fecafoot et l'ONIES n'augure rien de bon pour la sérénité des Lions Indomptables, qui espèrent simplement pouvoir se concentrer sur leur objectif sportif.
L'administrateur de l'ONIES, Joseph Antoine Bell, se retrouve ainsi en première ligne dans cette nouvelle querelle.
Rappel de la récente polémique : la sortie de Marc Brys
Ce nouvel épisode de tensions s'ajoute à une situation déjà explosive suite à la récente sortie de Marc Brys dans la presse.
Le sélectionneur belge a critiqué violemment Samuel Eto'o, dénonçant son ingérence et sa mauvaise gestion de la Fecafoot.
Il a notamment affirmé que l'ancienne gloire du football, malgré son succès sur le terrain, a échoué en tant qu'entraîneur, entrepreneur, et maintenant en tant que dirigeant.
Des propos qui ont suscité de vives réactions. Rigobert Song, ancien sélectionneur des Lions Indomptables, traité de girouette par Marc Brys, lui a répondu sèchement, l'accusant de manquer de respect et lui rappelant que "Monsieur Brys est attendu sur le terrain et non dans les journaux."
D'autres personnalités du football, comme Tom Saintfiet, ancien sélectionneur de la Gambie, ont également exprimé leur désapprobation face aux attaques de Brys, soulignant l'importance du respect envers les institutions du football et leurs dirigeants.
La situation autour de l'équipe nationale camerounaise reste donc tendue, avec des guerres d'ego qui risquent de perturber la préparation des Lions Indomptables pour les prochaines échéances sportives.
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