Côte d'Ivoire: démonstration de force de Laurent Gbagbo; Ouattara...
- Towanou Johannes
- Aug 16
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Ce samedi 16 août, l’ancien président ivoirien et leader du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo, a tenu un meeting très attendu, marquant une nouvelle étape dans la mobilisation contre un éventuel quatrième mandat du président Alassane Ouattara. L’événement, qui s’inscrit dans un contexte politique particulièrement tendu, intervient seulement quelques jours après la sortie spectaculaire du front de l’opposition, qui avait réussi à rassembler des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Yopougon.
Une charge directe contre le quatrième mandat
S’exprimant devant une foule en liesse, Laurent Gbagbo a multiplié les piques contre le projet de quatrième mandat du président sortant.

Dans un ton à la fois ironique et offensif, il a lancé :
« J’écoutais la radio et j’ai entendu que son parti, le RHDP, veut organiser une marche pour le 4e mandat. J’ai dit : eeeeh, voilà des gens qui veulent nous donner de la nourriture ! Mais si c’est comme ça, nous allons marcher tout le temps, tous les jours, pour dire non au 4e mandat. Si eux ils marchent, nous aussi on marche, et la Côte d’Ivoire deviendra un pays de marcheurs. Il faut qu’on sache que notre détermination est nette, est claire : il n’y aura pas de 4e mandat. »
Depuis la place Ficgayo à Yopougon, l’ancien président a tenu à préciser que le débat n’est pas une question de bilan mais de respect des principes :

« Moi, je ne discute pas de ce qu’il a fait ou n’a pas fait (…). Il a fait des choses, c’est bien, mais d’autres aussi ont fait des choses et sont partis. Quand on termine son travail, on s’en va. On ne dit pas : comme j’ai fait des choses, je dois rester. »
Une stratégie de contre-mobilisation
Le fondateur du PPA-CI a également prévenu que son camp ne resterait pas en retrait face aux initiatives du RHDP :

« Ils veulent marcher ? Eh bien nous allons marcher aussi. S’ils marchent à Abobo, nous on peut marcher à Yopougon. S’ils marchent au Plateau, nous on peut marcher à Marcory. »
Laurent Gbagbo a par ailleurs rappelé que la lutte actuelle dépasse la simple opposition partisane pour toucher au fondement même de l’État de droit :
« (…) Mais pourquoi quelqu’un voudrait faire 4 mandats en Côte d’Ivoire ? La Constitution est claire et nette : elle interdit à tout citoyen d’en faire plus de deux.Alors pourquoi vouloir aller au-delà ? Si tu commences à 4, pourquoi pas 5, 6, 7, 8, 9… ?Il faut dire NON, il faut refuser. »
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