Côte d’Ivoire: pour éviter le chaos, des femmes brisent le silence
- Towanou Johannes
- 17 hours ago
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À moins de deux mois du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025, les femmes du Front commun, regroupant le PPA-CI et le PDCI-RDA, se sont exprimées ce vendredi 5 septembre à Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire. Leur message est clair : elles veulent des élections « inclusives, transparentes et apaisées » et refusent que la Côte d’Ivoire revive une nouvelle fracture nationale.
Un cri d’alerte venu des femmes
Sous la houlette de leur porte-parole, Mme Odette N’Zi, secrétaire exécutive chargée des femmes du PDCI, les militantes se sont présentées comme « mères, sœurs, épouses et citoyennes » inquiètes face à la montée des tensions politiques.

Mme N’Zi a lancé un avertissement appuyé :
« Notre pays a suffisamment souffert pour encore jouer avec la vie de ses enfants. »
Elles ont réaffirmé leur attachement à la paix, à la justice et à la démocratie.
Aussi ont-elles rappelé aux autorités ivoiriennes leur responsabilité historique dans la préservation de l’unité nationale.
Interpellation des acteurs nationaux et internationaux
Dans leur déclaration, les femmes du Front commun ne se sont pas limitées aux autorités locales.
Elles ont directement interpellé la communauté internationale, et plus particulièrement la France.
Paris a été invité à soutenir « le peuple, la justice, la vérité des urnes et la paix durable en Côte d’Ivoire ».
Elles ont également plaidé pour l’accompagnement des grandes institutions internationales afin de garantir la crédibilité et la transparence du processus électoral.
60 candidatures pour un scrutin sous tension
La Commission électorale indépendante a enregistré 60 candidatures pour la présidentielle d’octobre, dont celle du président sortant Alassane Ouattara.
Mais l’absence des nombreux leaders dont celui du PPA-CI, Laurent Gbagbo, et du PDCI-RDA, Tidjane Thiam de la liste électorale nourrit la frustration et alimente les inquiétudes.
Pour les femmes du Front commun, cette situation accroît le risque de tensions, d’où la nécessité d’une mobilisation collective.
Elles appellent ainsi toutes les forces vives du pays à s’unir pour préserver la paix et l’unité nationale dans ce moment charnière de l’histoire politique ivoirienne.
Par Zon Modou, depuis Abidjan
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