Démocratie en péril : les avertissements du Président de l'Assemblée
- Towanou Johannes
- Jan 14
- 2 min read

C'est un avertissement ferme. Le président de l'Assemblée nationale, Austelino Correia, estime que la montée de la méfiance envers les institutions et l'insatisfaction populaire pourraient mettre la démocratie en danger. Cette mise en garde a été formulée lors de son discours à la session solennelle commémorant les 34 ans de la Journée de la liberté et de la démocratie, célébrée le 13 janvier, qui s'est tenue à l'Assemblée nationale.
Un système fragile
« La démocratie est un système fragile, et aussi solide qu'elle puisse paraître, elle reste toujours exposée à des risques. »
Il a ajouté que l'absence d'un véritable dialogue politique et social pourrait compromettre la confiance des citoyens envers les structures du pouvoir.
Selon lui, il est impératif que les partis politiques, les organisations de la société civile et les citoyens comprennent quelque chose d'essentiel.
À l'en croire, la démocratie ne se limite pas aux périodes électorales, mais elle est un processus continu nécessitant l'engagement de tous.
Un tournant historique
Austelino Correia a également souligné que le 13 janvier est un « jalon historique et indélébile », marquant un tournant essentiel dans l'histoire du Cap-Vert et de son peuple.
« Cette conquête de la démocratie et de la liberté est le fruit des Cap-Verdiens et de tous. »
Il a rappelé que les élections législatives justes et pluralistes ont permis au pays de se doter de sa première Constitution démocratique.
Après 34 ans de démocratie, depuis le 13 janvier 1991, et plus de 32 ans sous l'égide de la Constitution de 1992, Austelino Correia estime que le Cap-Vert a prouvé au monde qu'il a pleinement adopté la démocratie et la liberté.
« Nous avons fait de la démocratie le meilleur moyen de promouvoir le développement et d'atteindre des niveaux toujours plus élevés de bien-être social. »
Des transformations majeures
Le président de l'Assemblée a également affirmé que la démocratie n'a pas seulement apporté l'alternance politique et la garantie des droits civils et politiques.
Elle a également transformé le tissu social, économique et culturel du pays.
« L'éducation, la santé, la justice, la liberté d'expression et même la structure politique ont connu des transformations qui, bien que complexes, démontrent l'engagement du peuple cap-verdien à construire un avenir meilleur. »
Les défis actuels
Cependant, Austelino Correia a souligné que de nombreux défis demeurent.
Ceci, notamment dans les domaines de l'emploi, de la lutte contre la pauvreté, de la protection des familles et des enfants.
Il en est de même du secteur de l'éducation des jeunes aux valeurs, de la qualité de l'enseignement et de la lutte contre les discriminations raciales.
Il a également évoqué d'autres enjeux, tels que la lenteur de la justice, les effets du changement climatique, la transition énergétique, le discrédit des institutions et des responsables politiques, ainsi que les menaces pesant sur la démocratie.
« Le 13 janvier 1991 a permis une amélioration incontestable des conditions de vie de la population cap-verdienne. Aucun esprit sensé et de bonne foi ne peut sérieusement contester cela. »
✍️ Oldemiro Moreira, depuis Praia









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