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Fecafoot: le calendrier électoral connu; Samuel Eto'o règle ses comptes

Samuel Eto'o / Président de la Fecafoot
Samuel Eto'o / Président de la Fecafoot


La succession de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est désormais engagée. À l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire tenue le 7 août 2025 au Centre de la CAF à Mbankomo, les délégués ont recommandé que le processus de renouvellement des instances dirigeantes se déroule du 11 août au 29 novembre 2025. Une échéance stratégique : ce scrutin fédéral devrait avoir lieu un mois avant la participation des Lions Indomptables à la phase finale de la CAN 2025 au Maroc, ce qui promet un contexte électoral sous haute tension.


Un processus en trois phases


Si le calendrier est validé par la nouvelle Commission électorale, les opérations débuteront lundi prochain, par les élections des ligues départementales.

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Elles seront suivies de celles des ligues régionales, avant de culminer fin novembre avec l’élection du président de la Fecafoot.

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Ce sera l’ultime étape, où le siège actuellement occupé par Samuel Eto’o sera remis en jeu, ouvrant la porte à d’éventuelles candidatures de poids pour diriger le football camerounais.


Une nouvelle Commission électorale aux commandes


Contrairement au scrutin de 2021, piloté par Gilbert Schilick et son équipe, cette fois-ci, c’est une nouvelle équipe qui mènera la danse.


La Commission électorale, organe clé chargé d’organiser et de superviser toute la procédure, est désormais présidée par le Magistrat Henri Noël Moukory Missipo, Procureur de la République près le Tribunal de grande instance du Wouri à Douala et originaire de Bonapriso.

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Élue pour un mandat de quatre ans, cette commission aura la lourde responsabilité d’assurer des élections crédibles, transparentes et apaisées.


Ceci, dans un contexte où la Fecafoot est traversée par des tensions internes et des scandales à répétition.


Eto’o appelle à l’apaisement, défend sa position et règle ses comptes


Alors que la bataille électorale s’annonce intense, Samuel Eto’o a tenu à adresser un message direct aux médias et à ses détracteurs :

« Chers médias, quand j'ai tort dites que j'ai tort. La critique est constructive. Mais quand j'ai raison dites-le, n'acceptez pas de vous faire acheter pour mentir, salir, calomnier un frère...Nous souhaitons une atmosphère plus apaisée avec le ministère des sports...À ceux qui me critiquent, je comprends que vous devez vivre ! »


Dans un autre passage, le président de la Fecafoot a tenu à rappeler son autorité et ses prérogatives :

« On estime que je n’ai pas le droit de m’entrainer avec les Lions. Dans quel pays ? On estime que je n’ai pas le droit d’entrer dans le vestiaire alors que je suis le patron des vestiaires. Ma seule signature décide de qui entre dans le vestiaire ou pas ! »


Eto’o est également revenu sur un épisode passé avec l’ex-capitaine des Lions Indomptables, Gérémi Njitap, qu’il accuse d’avoir douté de sa candidature avant son arrivée à la tête de la Fecafoot :

« Je me souviens encore des mots de Gérémi dans un hôtel de mon frère israélien. Il m'a dit Samuel ne te présente pas tu ne peux pas gagner. Je lui ai dit en fait je ne venais pas te poser la question, je venais t'informer que je vais me présenter et pour ton information j'ai déjà gagné. Aujourd'hui ils veulent faire croire aux gens qu'ils sont capables d'être meilleurs que moi. Pourtant ils n'étaient même pas capables de se présenter à une élection. Quand vous êtes l'aîné, et il le sait, vous prenez vos responsabilités. Si vous pensez que votre petit frère est à côté. Vous ne faites pas ce que vous avez pris pour habitude de faire : parler dans son dos. »


Ces prises de parole traduisent à la fois sa volonté de défendre son honneur, d’affirmer son autorité, de régler certains comptes et d’appeler à des relations plus sereines, notamment avec le ministère des Sports.


Vers une campagne intense et décisive


À mesure que le 29 novembre approche, les manœuvres politiques devraient s’intensifier.


Entre partisans du statu quo et tenants d’un changement de gouvernance, la bataille pour le contrôle de la Fecafoot promet d’être aussi stratégique que sportive.


Une certitude : le prochain président héritera d’un mandat à haut risque, devant gérer à la fois la préparation des Lions Indomptables pour la CAN et la reconstruction de l’image d’une institution secouée par les polémiques.


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